Pensez à surveiller les altises dans vos colzas

Pour suivre l’arrivée des altises et déclencher éventuellement les interventions, la chambre d’agriculture de l’Aisne rappelle que la mise en place des cuvettes jaunes doit être faite dès le semis du colza.

Pour cela, il est conseillé d’en disposer une enterrée dans le sol pour capturer des grosses altises (ou altises d’hiver). Une autre cuvette installée sur un pied à hauteur de végétation suivra l’arrivée des petites altises (ou altises des crucifères). Elle permettra par ailleurs d’avoir un œil sur la tenthrède de la rave et le charançon du bourgeon terminal.

« Ces cuvettes doivent être disposées à environ 10 mètres de la bordure et dans la mesure du possible à proximité d’un ancien champ de colza, fait savoir le dernier Bulletin de santé (BSV) des Hauts-de-France. Remplissez-les avec environ 1 litre d’eau additionnée de quelques gouttes de mouillant (type liquide à vaisselle). Relevez-les au minimum une fois par semaine et renouvelez l’eau régulièrement. »

Petites altises plus précoces

« Les vols de petites altises sont généralement plus précoces que ceux de grosses altises, avec une fréquence et une mobilité moindre, et souvent localisés en bordure de parcelle. Le risque est plus élevé sur une parcelle jouxtant un ancien colza », ajoute le BSV. Et Terres Inovia d’ajouter : « L’avancée des dates de semis pour avoir un colza développé et une bonne dynamique de croissance, peuvent augmenter le risque de petites altises. »

Rappelons que le colza est sensible à ces deux ravageurs de la levée à 3 feuilles inclus. Le seuil d’intervention est de 80 % de pieds avec morsures et de 25 % de surface foliaire détruite. « Plus que le seuil, la vitesse d’accumulation des dégâts et la vitesse de croissance de la culture sont les critères à prendre en considération, quasiment au jour le jour pour bien appréhender le risque », insiste l’institut technique.