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Les alternatives aux phytos pour lutter contre les hoplocampes sur pommiers

Jusqu'à présent, les hoplocampes étaient répertoriés comme « ravageurs secondaires ». « Mais leur prolifération ces dernières années devient préoccupantes », souligne Océane Edely, ingénieure de recherche arboricole.

Avec la diminution de l’utilisation de produits phytosanitaires dans les vergers, on assiste à une recrudescence des hoplocampes sur les pommiers. Des alternatives sont étudiées.

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Comment piéger les hoplocampes du pommier ? Depuis une quinzaine d’années, le centre CTIFL de La Morinière (Indre-et-Loire) mène des essais pour lutter contre ces petits insectes dont les larves se nourrissent de l’intérieur du fruit.

Prolifération ces dernières années

« Jusqu’à présent, ils étaient répertoriés comme “ravageurs secondaires”. Mais leur prolifération ces dernières années devient préoccupante », souligne Océane Edely, ingénieure de recherche arboricole. Le centre technique a testé plusieurs fois les bandes collantes disposées tous les 4 m, sur les arbres, pour un piégeage massif. Comptez 20 heures de pose et dépose par hectare et 560 €/ha de piège. Les résultats sont contrastés.

Le CTIFL a testé plusieurs fois les bandes collantes disposées tous les 4 m, sur les arbres, pour un piégeage massif. (© Aude Richard)

Les pièges ont permis une légère diminution des dégâts sur fruits, sans différence significative avec le témoin non traité toutefois. De plus, la couleur blanche (bandes blanches CatchIt®) a montré en 2023 une sélectivité vis-à-vis des auxiliaires (97 % hoplocampes et 3 % auxiliaires). Mais en 2025, les pièges ont capturé quatre fois plus d’auxiliaires que d’hoplocampes. Un gros frein pour les professionnels.

La quassine, une alternative efficace

Autre piste alternative aux produits phytosanitaires, la quassine (extrait de Quassia amara – 0,3 kg/ha). Elle a montré́ une efficacité́ générale supérieure à̀ 60 % sur les jeunes larves par rapport au témoin, avec une meilleure efficacité que le Karaté Zéon dans ces essais. Mais cet extrait naturel de plante tropicale n’est pas autorisé en agriculture biologique, et son approvisionnement est difficile.

Autres essais : les nématodes. Ces vers (150 €/ha) viennent infester les hoplocampes, avec une bonne efficacité sur les larves (68 % en 2022). Mais en 2023, le résultat était nul. « Nous allons continuer de travailler sur la précision du moment de pose car les nématodes ne vivent que 24 heures, et la formation des cocons rend l’hoplocampe imperméable aux nématodes », indique Océane Edely. Les futurs essais vont également tester les champignons entomopathogènes.

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