Larve de grosses altises : bien évaluer le risque
Les observations de larve d’altises peuvent être réalisées par dissection des pétioles de colza ou bien avec la méthode Berlèse.
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Si cela n’a pas déjà été réalisé, il est temps de déterminer quelle est la pression de larves de grosses altises dans vos parcelles de colza. Soyez toutefois prudent sur leur bonne identification car une confusion est possible avec d’autres larves : de diptères, telles que la mouche du chou, de charançon, ou de teigne des crucifères.
« Selon leur stade de développement (L1, L2, L3), les larves, de forme allongée, mesurent de 1,5 à 8 mm et sont de couleur translucide à blanchâtre. Elles sont caractérisées par trois paires de pattes thoraciques (visibles à la loupe), une tête brun foncé bien développée, et une plaque pigmentée brun foncé à l’extrémité postérieure », informe le dernier BSV (Bulletin de santé du végétal) de Normandie.
Prélever une vingtaine de pieds
Terres Inovia rappelle que les larves de grosses altises passent d’un pétiole à l’autre et sont donc atteignables par les insecticides. Deux méthodes d’observation sont possibles. La première, au champ, consiste à prélever au moins une vingtaine de plantes — soit l’équivalent de 4 fois 5 pieds consécutifs — et d’y rechercher la présence éventuelle de galeries dans les feuilles les plus âgées. Pour estimer le pourcentage de plantes porteuses de larves, on coupera longitudinalement les pétioles des feuilles.
La méthode Berlèse peut être réalisée dans une pièce à 18-20°C. Pour cela, on prélève, de la même manière, une vingtaine de pieds de colza dont on coupe les pivots et le plus gros des limbes, non touchés. Après les avoir rincés, il faut les disposer sur un grillage recouvrant un récipient contenant de l’eau savonneuse ou alcoolisée. Faisant suite au dessèchement complet des plantes, sous 8 à 15 jours, compter les larves tombées.
Le seuil indicatif de risque avant intervention est fonction de la dynamique de croissance de la culture et du nombre de larves observées. Sans risque agronomique, il est conseillé d’intervenir en présence de cinq larves par pied. Et en cas de risque agronomique identifié, dès trois larves. « En l’absence de risque global, renouvelez la méthode Berlèse 3 à 4 semaines plus tard », fait savoir l’institut.
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