Le risque limace progresse

Alors qu’habituellement on ne parle plus de limaces après le 15 novembre, cette année, les attaques augmentent de semaine en semaine. Dans le contexte de l’année, avec en ce moment de la douceur et de l’humidité, ces dernières persistent en effet.

Stade de risque

Or, il y a un sujet de préoccupation pour les derniers blés qui ont pu être semés mais qui ne sont pas encore à quatre feuilles. Il faut surveiller les parcelles entre deux et trois feuilles, mais surtout celles à une feuille. Pour avoir une indication du risque, il est nécessaire d’installer des pièges, sans granulés dessous, qui permettront de détecter la présence de limaces grises ou noires.

« Soit on achète ces pièges, soit il est possible de découper dans du rouleau d’isolant aluminium multicouche un carré de 50 cm de côté. Ensuite, il faut mouiller le sol, mettre en carton puis ce piège avec des sardines aux quatre côtés et revenir relever les limaces de la nuit le lendemain matin », informe François Dumoulin.

Il faut les placer dans les zones les plus à risques : humides, ancienne parcelle de colza proche, rond plus argileux… À noter : avec les dernières implantations, plus humides, les lits de semences ont parfois été plus motteux, laissant aussi plus de cachettes pour ces ravageurs.

Phosphates ferriques

Enfin, la décision d’intervenir se fait dès lors que l’on constate la présence de pieds affaiblis, voire qui disparaissent. Pour cela, il est préférable de miser sur des spécialités à base de phosphates ferriques, plus sélectives et dont l’efficacité est assez similaire aux produits à base de métaldéhyde.

Par ailleurs, il se dit couramment que lorsqu’un granulé a déjà été touché par une limace il devient moins appétant. « Donc à dose équivalente, choisir une spécialité avec plus de granulés peut être un avantage en cas de fortes infestations », ajoute le conseiller.