Géomyze sur maïs Des pistes pour sortir de l’impasse

La géomyze (Geomyza tripunctata) est un ravageur qui intervient en tout début de cycle du maïs et qui provoque un symptôme de « poiteautage » de la base de la plante (en photo). Elle cause ponctuellement de gros dégâts, comme ce fut le cas en 2016 dans l’Ouest, notamment en Bretagne. « Alors que jusqu’à présent les données manquaient, on devrait y voir plus clair à l’horizon de deux ans (lire l’encadré) », informe Éric Masson, ingénieur régional Arvalis en Bretagne.

Cyantraniliprole attendu

Depuis le retrait, en septembre 2018, du Sonido (thiacloprid), qui était employé sur près d’un million d’hectares, la lutte contre la géomyze sur maïs est en situation d’impasse technique.

Dans ses essais, l’institut a toutefois démontré l’intérêt des pyréthrinoïdes autorisées sur taupins (Belem 0.8 MG et Karaté 0.4 GR), pour protéger à la fois contre les deux ravageurs, à condition de les appliquer à l’aide d’un diffuseur. Par ailleurs, le cyantraniliprole en traitement de semences, d’une efficacité insuffisante vis-à-vis des attaques de taupins, a présenté une performance supérieure aux pyréthrinoïdes. « Ce produit, qui n’est actuellement pas homologué sur maïs, a fait l’objet d’une demande de dérogations de la part de l’AGPM pour 2021 », ajoute Jean-Baptiste Thibord, d’Arvalis. En revanche, les applications foliaires se sont révélées insuffisantes.

C. Fricotté