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Aricle Un marché en plein chambardement

Entre l’arrivée de nouvelles marques et l’évolution des technologies, le secteur de la pulvérisation est en mutation permanente. Les ventes sont dopées par le contrôle obligatoire des appareils.

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Au milieu du marasme ambiant, avec des ventes en baisse de 20 % pour la plupart des matériels, le marché de la pulvérisation fait de la résistance et progresse.

Selon les dernières estimations d’Axema et du Sedima, l’année 2016 pourrait finir en hausse de 22 % par rapport à 2015. Le contrôle obligatoire des pulvérisateurs dope le marché et la nouvelle réglementation qui impose de faire contrôler les petits appareils montés sur les quads et les planteuses promet de relancer le marché des petites cuves.

Toujours plus de marques

Avec pas moins de huit marques à son catalogue (Agrifac, Berthoud, Caruelle, Evrard, Hardi, Matrot, Seguip et Tecnoma), le champenois Exel domine les débats. Cependant, il est attaqué sur tous les fronts. En automoteur, c’est le vendéen Artec qui s’adjuge la première place, avec 23,6 % des ventes en 2014. Sur l’ensemble du marché, les généralistes de l’équipement comme Amazone, Kuhn, Lemken et Vicon proposent des gammes de plus en plus étoffées et adaptées à la demande française.

Les full-liners ne sont pas en reste. John Deere se taille une part de marché confortable dans le secteur de l’automoteur, avec 13,7 % des ventes en 2014, et il grignote du terrain dans le domaine du traîné, aidé par un réseau dense ayant pignon sur rue. Challenger se contente de 7,4 % de parts de marché mais cette performance est réalisée avec un appareil haut de gamme qui ne peut pas se battre sur le critère prix. Sa cabine de classe 4, qui protège totalement le chauffeur des produits phytos, est un argument de poids sur les grandes exploitations qui emploient de la main-d’œuvre à plein temps pour les traitements.

Au dernier Sima, les visiteurs ont découvert un nouvel acteur qui va faire du bruit : Kubota. À la faveur du rachat de Kverneland, le tractoriste japonais a mis la main sur tout le catalogue d’outils attelés et propose désormais les pulvérisateurs portés Vicon sous ses propres couleurs. La commercialisation de ces engins est assurée par le réseau Kubota et le support produit est confié à Vicon.

Les italiens en embuscade

Les constructeurs italiens ne sont pas en reste et ne manquent jamais une occasion d’exposer leur gamme sur un salon. Leurs produits ne correspondent pas tout à fait aux attentes des agriculteurs français mais on note une évolution. Maschio-Gaspardo, fort de ses différents rachats dont Unigreen, présente une gamme complète qui évolue rapidement. De leurs côtés, Caffini et Bargam peinent à imposer leurs produits, freinés par leur réseau de distribution peu étoffé.

Les concessionnaires font aussi défaut au belge Delvano, dont l’automoteur a longtemps été bien implanté dans les secteurs patatiers. En France, Nord Pulvé possède une bonne clientèle régionale dans tout le quart nord-est mais ne diffuse pas trop ses produits en dehors de cette zone.

Nombreuses évolutions techniques

Poussée par la réglementation de plus en plus contraignante, la technologie évolue rapidement sur les pulvérisateurs. La plus notable concerne la coupure de section par GPS, proposée en option sur la plupart des matériels de cœur de gamme et haut de gamme. Le développement des terminaux Isobus sur les tracteurs facilite aussi l’utilisation des pulvérisateurs, en proposant au chauffeur de travailler avec une interface familière. L’isobus permet aussi d’adapter des joysticks conformes à cette norme pour simplifier la conduite des pulvérisateurs qui en sont dépourvus d’origine.

 

 

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