Transformer en outil de précision Donner un coup de jeune au pulvérisateur à moindre frais
Accessoires adaptables et autoconstruction sont des solutions pour accéder à l’agriculture de précision sans investir dans un appareil neuf.
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L’étau se resserre autour des pulvérisateurs de plus de cinq ans, avec notamment des contrôles périodiques obligatoires qui doivent être programmés tous les trois ans depuis le 1er janvier 2021.
Les pulvérisateurs font partie des matériels éligibles aux subventions du plan de relance. Mais même avec ce coup de pouce, qui peut atteindre 40 % du prix de l’appareil, l’investissement dépasse 60 000 € pour une machine embarquant les dernières technologies, un coût difficile à rentabiliser sur des surfaces limitées en polyculture-élevage.
Aucune aide pour un rééquipement
Depuis le début de cette campagne d’aide au renouvellement, conseillers machinisme et concessionnaires plaident pour une subvention permettant de mettre à niveau le pulvérisateur, plutôt que d’investir dans un appareil neuf. Mis à part pour les buses, il n’y a pas, à l’heure actuelle, d’aide pour un rééquipement. Néanmoins, il est possible de donner un sérieux coup de jeune à son pulvérisateur et de le transformer en outil d’agriculture de précision pour moins de 10 000 €.
Piocher dans les catalogues d’accessoires
De nombreuses solutions high-tech, qui équipent les pulvérisateurs très récents, ne sont pas produites par le constructeur de la machine mais par des sous-traitants très spécialisés. C’est le cas de certaines coupures de tronçons, de dispositifs de réglage automatique de la hauteur de la rampe ou encore des solutions pour réguler les doses en courbes.
Ces entreprises vendent aussi ces accessoires aux agriculteurs et aux concessionnaires. Selon votre niveau en mécanique et en électronique, il est possible de réaliser l’installation à la ferme ou alors de faire appel à un monteur spécialisé. Les catalogues de sociétés comme Arag, Buisard, TopCon, Müller Elektronik, Agro System, Lechler ou encore TeeJetc regorgent de ces solutions adaptables. Les mises à niveau peuvent ainsi concerner aussi bien l’ajout d’un bac d’incorporation que le changement de régulation ou la mise en place d’une coupure de section. Il faut compter quelques centaines d’euros pour l’incorporateur, entre 1 500 et 2 000 € pour installer une régulation DPAE et de 5 000 à 7 000 € pour la coupure de sections.
Dans ce dernier cas, il est possible de faire une économie substantielle si le terminal du tracteur embarque déjà la fonction Section Control sur son Isobus.
Miser sur la coopération entre agriculteurs
Les plus mordus d’électronique et d’autoconstruction peuvent se lancer dans la fabrication d’une solution d’agriculture de précision à la ferme. Ils bénéficient du soutien d’une communauté d’agriculteurs, tous férus d’électronique, sur le forum AgOpenGPS (1). Des agriculteurs du monde entier y partagent des tutoriels et des plans pour construire soi-même diverses solutions high-tech. La majorité du forum est en anglais mais la communauté francophone gagne régulièrement des utilisateurs, toujours prêts à aider leurs confrères. AgOpenGPS propose aussi des logiciels en Open Source pour vous aider dans la programmation de vos solutions, même si des notions de codage (en Python ou Arduino) sont fortement recommandées pour fabriquer votre coupure de tronçons.
Corinne Le Gall
(https://agopengps.discourse.group)
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