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Investir dans le capital santé de son troupeau laitier

La nécessaire réduction de l’emploi des antibiotiques en élevage laitier incite la médecine vétérinaire à évoluer. Celle-ci devra se pencher avant tout sur la préservation du « capital santé » du troupeau.

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Le capital santé du troupeau laitier est précieux. Mieux vaut investir pour le préserver, que dépenser pour le restaurer et perdre au passage de la production. Pourtant, cette logique, qui rappelle celle de la médecine chinoise (le médecin est payé quand ses patients sont en bonne santé), est loin d’être à la base des relations actuelles entre éleveurs et vétérinaires. La réalité est que la rémunération des praticiens aujourd’hui repose plus sur la vente de médicaments et les actes que sur les conseils et la prévention.

La nouvelle donne réglementaire et sociétale, qui contraint à la réduction de l’utilisation des médicaments, notamment des antibiotiques, est l’occasion de rebattre les cartes. « Déjà, des éleveurs et des vétérinaires expérimentent d’autres synergies, où le praticien devient partenaire de l’éleveur » commente Patrice Ratier, responsable animaux de rente chez Vetoquinol.

Beaucoup de vétérinaires ruraux sont motivés pour accompagner les éleveurs dans ce nouveau contexte moins médicamenteux. Et des laboratoires comme Vetoquinol, pourtant vendeurs de médicaments, le sont aussi. « L’administration d’antibiotiques sans réfléchir, c’est terminé », assure Patrice Ratier.

Agir avant les incidences économiques de la dégradation du capital

« Les éleveurs auront besoin de diagnostics raisonnés. Les vétérinaires sont formés à la médecine des populations, et, dans le cadre d’un suivi régulier de l’élevage, ils savent interpréter les différents indicateurs, comptages cellulaires, mammites cliniques, nouvelles infections, guérisons… Ils peuvent aider les éleveurs à maîtriser les facteurs de risques, agir avant même que le lait ne soit dans le tank, et avant les conséquences de la dégradation du capital santé. »

Dans ce nouveau contexte, le Mastatest de la société Mastaplex constitue un outil supplémentaire d’aide à la décision. Ce dispositif d’analyse rapide et connecté a été mis récemment sur le marché par Vetoquinol. Il réalise des bactériologies et des antibiogrammes « au chevet » de l’animal et transmet les résultats en moins de 24 h au vétérinaire de l’élevage.

En utilisant Mastatest sur chaque mammite, grâce à sa plateforme informatique qui collecte les données, il devient un outil d’analyse puissant et pertinent. Suivre les évolutions des contaminations bactériennes des mammites cliniques et subcliniques permet d’anticiper et mieux gérer les facteurs de risques. Ses résultats pourront être comparés à des modèles épidémiologiques établis. Il ouvre finalement la voie à une médecine vétérinaire de précision.

 

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