FCO : protéger les ruminants, c’est maintenant
Depuis son apparition en 2023, la fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3) a fortement progressé et le sérotype 8 a même refait surface depuis l’Aveyron vers de nombreux départements. Cette année encore, la probabilité d’une flambée épidémique entre la fin de l’été et l’automne est très élevée. Bovins, ovins, tous les élevages de ruminants sont concernés. Heureusement, il est encore temps d’agir : la vaccination, seule mesure réellement efficace, reste possible jusqu’à mi-juillet.
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La FCO va-t-elle faire à nouveau parler d’elle ? « Le contexte actuel rappelle fortement celui de 2007-2008 », alerte le Dr Arnaud Bolon, vétérinaire chez Boehringer Ingelheim. « Deux sérotypes sont aujourd’hui présents sur notre sol, détaille-t-il. Le 3, détecté depuis août 2023 en Hollande, a diffusé largement l’année suivante depuis le nord-est, et le 8, réapparu localement dans l’Aveyron en 2023 a gagné les régions limitrophes l’année suivante. Le cycle épidémique étant de deux à trois ans, on imagine que ça va continuer cette année, pour sans doute s’atténuer en 2026. »
Circulation active dès le printemps
Transmise par les culicoïdes, de petits moucherons piqueurs, la maladie se diffuse dès le printemps avec une explosion des cas en fin d’été et à l’automne. Chez les ovins, elle provoque fièvre, abattement, lésions buccales et troubles respiratoires sévères et peut s’avérer mortelle. Chez les bovins, les signes les plus marqués sont d’ordre reproductif : avortements, infertilité, naissances de veaux malformés ou non viables. En ovins comme en bovins, en lait comme en allaitant, les conséquences économiques et sanitaires sont lourdes pour les élevages.
Le vaccin, seule solution efficace
Si différentes mesures existent pour limiter le contact avec les vecteurs (rentrer les animaux au crépuscule, ventiler les bâtiments, assécher les zones humides…), celles-ci demeurent insuffisamment efficaces et très contraignantes. Les insecticides, à renouveler régulièrement, n’offrent, eux, qu’une protection temporaire et génèrent des rejets dans l’environnement. « La vaccination est le seul moyen réellement fiable pour protéger les animaux et bloquer la circulation de l’épidémie », souligne le vétérinaire. Certains vaccins sont même capables de prévenir la virémie chez les bovins : un animal vacciné ne développe ni symptômes ni charge virale, interrompant du même coup la chaîne de transmission du virus.
Encore temps jusqu’à juillet
Simple à réaliser, la vaccination peut être réalisée par l’éleveur lui-même. Pour une primo-vaccination, une à deux injections sont nécessaires à trois semaines d’intervalle, en fonction des vaccins disponibles et de l’espèce. L’immunité est acquise de 21 à 39 jours environ après la primovaccination. Pour les animaux déjà vaccinés, un rappel en une injection est nécessaire. L’anticipation est la clé : « Plus tôt c’est fait, mieux c’est. Il est encore temps d’agir, rassure Arnaud Bolon. S’épargner les dégâts que peut causer la FCO justifie largement d’y consacrer une demi-journée. » N’hésitez pas et contactez votre vétérinaire.
FR-CAT-0025-2025 - Boehringer Ingelheim Animal Health France SCS – 06/2025
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