Reprendre était une évidence, comme un fils après son père
Salarié pendant dix ans chez Philippe Jeanot, en Lorraine, Alexis Paul a repris l’exploitation de son employeur. Un choix propre à rassurer la banque. “Nous savions qu’Alexis était opérationnel et que la solidité de la structure était directement imputable à son travail”, souligne Anne-Laure Surmely, chargée d’affaires agricoles au Crédit Mutuel de Jarny-Briey (Meurthe-et-Moselle).
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À 32 ans, Alexis Paul n’envisageait pas autre chose que prendre la suite de celui qui fut son employeur pendant dix ans. “C’est lui qui m’a donné la passion, qui m’a tout appris, partage-t-il au sujet de Philippe Jeanot. Je le connais depuis mon enfance. Nous avons toujours travaillé ensemble, alors reprendre s’est imposé naturellement, comme un fils succèderait à son père.” Partagée entre deux sites à une demi-heure de Metz, la ferme s’étend sur 98 hectares et accueille 40 mères charolaises.
Déjà en rythme de croisière
Client depuis vingt ans du Crédit Mutuel, le jeune homme s’adresse à sa caisse locale. Un choix justifié par le bon relationnel qu’il entretient avec l’équipe. “L’accompagnement a été assez simple, détaille Anne-Laure Surmely, chargée d’affaires agricoles. Le fonctionnement de l’exploitation restait le même. Nous savions qu’Alexis était opérationnel et que la solidité de la structure était directement imputable à son travail. C’était rassurant.” Le futur chef d’exploitation n’en met pas moins sur la table de quoi démontrer encore plus sa motivation. Outre un apport personnel, une partie de ses revenus est déjà investie sur la ferme grâce au système de salaire différé mis en place avec Philippe Jeanot. Pour faciliter la transmission, ce dernier a aussi racheté du foncier, du matériel et augmenté le cheptel. “Avant même de m’installer, j’étais déjà en rythme de croisière”, pointe le repreneur.
Une relation de confiance
Anne-Laure Surmely et Alexis Paul ajustent ensemble la durée des prêts. D’abord prévus sur sept ans, ceux-ci s’étaleront sur une année
supplémentaire pour alléger les annuités. “Mais, je voulais que ma reprise se termine avant neuf ans pour disposer de trésorerie au cas où des propriétaires vendraient, insiste Alexis Paul. Sur ce point, l’accompagnement par la banque m’a apporté de la sérénité.” L’installation se concrétise début 2024. Depuis, Anne-Laure Surmely est l’interlocutrice unique du jeune agriculteur pour tous ses projets, professionnels ou privés, “une organisation qui permet d’établir une relation de confiance dans la durée”, conclut la chargée d’affaires.
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