La lutte contre la bactériose vasculaire du haricot est obligatoire

L’arrêté du 30 novembre 2024 relatif à la lutte contre Curtobacterium flaccumfaciens pv. flaccumfaciens prescrit les mesures nécessaires à la prévention et la lutte obligatoire vis-à-vis de cet organisme de quarantaine de l’Union européenne. « Cette bactérie peut se transmettre à l’intérieur ou à la surface des semences […] et peut garder sa viabilité pendant au moins 24 ans dans des semences. Elle peut survivre au moins deux hivers en plein champ », rappelle le portail Inrae Ephytia.

À déclarer en cas de suspicion

Ainsi, en ce qui concerne la détection ou la suspicion de la présence de Curtobacterium flaccumfaciens pv. flaccumfaciens, « toute personne est tenue d’assurer une surveillance générale annuelle du fonds lui appartenant ou géré par elle mais aussi de déclarer immédiatement la présence ou la suspicion de symptômes au préfet de Région ».

Lorsque la présence de la bactérie (appelée aussi bactériose vasculaire du haricot ou flétrissement bactérien du haricot) sur un végétal est officiellement confirmée, le préfet de Région définit par arrêté une zone délimitée composée d’une zone infestée (la parcelle cultivée) et d’une zone tampon (dans un rayon de 100 mètres autour de la zone infestée).

Au sein de la zone infestée, la parcelle cultivée est immédiatement détruite par broyage avec incorporation des débris végétaux ou par enfouissement à une profondeur de 15 à 20 centimètres. Dans un délai de vingt-quatre mois, aucun végétal de la famille botanique des Fabaceae n’est semé ou planté, que ce soit à des fins de production, d’expérimentation ou pour réaliser un couvert végétal en interculture. « Avant chaque sortie de la zone infestée, ou à défaut avant entrée dans toute autre parcelle, la terre adhérente au matériel agricole utilisé est éliminée par un nettoyage à l’eau, à haute pression », ajoute le texte.

Détruire les lots de semences

La zone délimitée sera ensuite « levée » si la présence de la bactérie n’y a pas été détectée pendant vingt-quatre mois à compter de la date de la dernière confirmation officielle de sa présence.

Parmi les autres règles à suivre, on note aussi que lorsque la présence de Curtobacterium flaccumfaciens pv. flaccumfaciens est confirmée officiellement sur un lot de semences de la famille des Fabaceae, il faudra le détruire par incinération sans délai et en informer le service chargé de la protection des végétaux.