Quand la presse prend les commandes du t Quand la presse prend les commandes du tracteur

Parmi la dizaine de modules compris dans les fonctionnalités de l’Isobus, la gestion du tracteur par l’outil (Tractor ImplementManagement ou TIM) est celui qui est encore le moins exploité, car le plus complexe. Alors que la communication classique TECU entre le tracteur et l’outil est unidirectionnelle depuis le terminal du tracteur vers l’outil, le TIM permet l’échange d’informations et de commandes dans les deux sens. Un outil peut donc piloter certaines fonctions du tracteur comme la vitesse d’avancement, l’arrêt, le débrayage de la prise de force, ou encore le débit des distributeurs hydrauliques. Avec des outils complexes et relativement fatigants à piloter comme les presses à balles rondes, on comprend immédiatement l’intérêt de disposer d’un outil qui arrête le tracteur automatiquement pour lancer le liage, ou qui ajuste la vitesse d’avancement en fonction de la charge d’herbe sur le pick-up.

Une fonctionnalité
encore confidentielle

Cette solution est, pour le moment, réservée à un petit nombre de terminaux et d’outils, car la compatibilité avec la fonctionnalité TIM de l’Isobus n’est pas suffisante pour permettre ce rétrocontrôle sur le tracteur. En effet, la norme Iso 11 783 concernant cette fonction est ouverte à différentes interprétations. Il faut effectuer quelques ajustements entre constructeurs, au cas par cas.

Pour pratiquer le TIM, il faudra donc s’assurer que tracteur et outil attelé sont conçus pour travailler ensemble de cette façon. La plupart des tracteurs haut de gamme sont désormais compatibles avec la fonctionnalité TIM. Le problème, c’est que les modèles concernés par cette avancée technologique affichent souvent plus de 200 ch, une puissance bien trop importante pour une presse à balles rondes.

D’autres applications

Sans atteindre le niveau de confort de conduite du TIM, d’autres applications liées à l’Isobus offrent un intérêt pour les presses à balles rondes. Le cas le plus fréquemment utilisé est le remplacement du boîtier de pilotage fourni avec la presse par celui du terminal Isobus du tracteur. Utiliser le terminal du tracteur pour piloter une presse est un véritable avantage en Cuma, car il évite de brancher le boîtier sur différents tracteurs, avec tous les problèmes de compatibilité électrique et de transfert physique que cela implique. Il y a aussi un réel intérêt à régler la presse sur le terminal tactile du tracteur, plutôt que sur le boîtier plus rustique de la presse.

Les constructeurs de presses recommandent cependant d’investir dans un boîtier de commande spécifique, en prévision de la revente de la machine. En effet, il est impossible de vendre une machine d’occasion sans solution de pilotage. Néanmoins, il sera possible d’économiser sur le prix du boîtier en choisissant la solution la moins sophistiquée.

Certains constructeurs d’outils proposent aussi des terminaux tactiles Isobus, comme les CCI, qui peuvent être transférés du semoir à la presse sans difficulté. À la mise en route de l’outil, le chargement des données Isobus sur le terminal du tracteur prend parfois plus de dix minutes, ce qui risque de faire paniquer le chauffeur. Mais pas d’inquiétude, ce chargement n’est nécessaire que lors du premier branchement. Les informations utiles au pilotage de la presse seront ensuite disponibles dès le démarrage du tracteur.

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