La justice stoppe une étude sur les dégâts des renards en élevage
Lancée par la préfecture du Gers et attaquée par l’association One Voice, une étude sur l’alimentation des renards dans le Gers a été suspendue par le tribunal administratif.
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Le 5 mars 2025 puis le 24 mars dernier, le tribunal administratif de Pau décidait, en référé, de suspendre plusieurs arrêtés de la préfecture du Gers. Ces arrêtés prévoyaient la capture par des lieutenants de louveterie de 110 renards en 18 mois, dans l’ensemble du département afin d’étudier l’alimentation de ces animaux. 22 animaux ont été prélevés avant la décision de justice.
« Clarifier l’impact réel de ce prédateur »
Pour la préfecture, ces prélèvements auraient notamment permis de « clarifier l’impact réel de ce prédateur sur les nombreux élevages ». Le contenu des estomacs des animaux aurait ainsi permis de décider si l’animal devait, ou non, rester sur la liste des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts.
Saisie par l’association One Voice, la justice a donc suspendu ces arrêtés et renvoyé la décision au fond. La préfecture tranche : « Le jugement du recours au fond prendra plusieurs mois. La décision en référé conduit donc à l’arrêt définitif de cette étude. »
« C’était une étude qui faisait consensus, mais qui a été lancée à la demande des chasseurs, indique Lionel Candelon, président de la chambre d’agriculture du Gers et éleveur de palmipèdes. Autour de mon élevage, je tue 20 à 35 renards par an. Le jour où la clôture de l’élevage a une défaillance, le renard la trouve et c’est une catastrophe. »
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