2025 est un bon cru pour le maïs fourrage
Le bilan des ensilages de maïs reste assez hétérogène à l’échelle du pays selon Arvalis, mais les stocks sont globalement de bonne qualité.
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Avec un printemps chaud jusqu’à la floraison, la culture du maïs fourrage a démarré sur les chapeaux de roues en 2025. « Les stades se sont enchaînés rapidement, rapportait Mickaël Venot, d’Arvalis lors d’une conférence de presse qui se déroulait le 24 novembre 2025. Le déficit hydrique, plus marqué toutefois dans le Centre Ouest du pays notamment, a pénalisé les plantes qui sont restées de petits gabarits. Le retour des pluies courant juillet a toutefois été favorable à une bonne fécondation. Dans certaines zones, où les semis avaient eu lieu précocement en particulier, celle-ci a toutefois eu lieu tardivement.
« Lorsque la fécondation, puis le remplissage se sont correctement déroulés, le rapport épi/plante est très bon, du fait de la petite taille des plantes », ajoute Mickaël Venot. Les pluies de la deuxième quinzaine d’août ont favorisé le remplissage des grains lorsque les chantiers de récolte n’étaient pas trop précoces, comme en Bretagne.
Au final, les rendements sont contrastés, à l’image de la pluviométrie estivale. Ils s’établissent autour de 11,8 t de MS, en retrait par rapport à 2024, selon Arvalis.
Le taux élevé en matière sèche reste une particularité de 2025. Il s’affiche en moyenne à 34,2 %, sachant que près de 40 % des chantiers ont été réalisés à plus de 35 %. Toutes les régions sont concernées sauf la zone du Massif central, la Bourgogne et l’Auvergne-Rhône-Alpes. « La vigilance doit donc être de mise pour la qualité de la conservation car la porosité du silo est plus importante », ajoute l’expert. Le risque d’échauffement est supérieur, mais il peut être contourné par une vitesse d’avancement plus rapide.
La teneur en amidon moyenne, à 32,9 % est proche de celle de l’année dernière (+ 0,2 point), mais l’hétérogénéité entre les régions est plus marquée. Elles sont meilleures dans le Nord et sur la façade Nord-Ouest, tandis qu’elles sont plus faibles en Auvergne, Limousin et Bourgogne.
La digestibilité des fibres (dNDF), avec une moyenne égale à 50,7 % est supérieure à celle de l’année passée (+ 1,2 point). « Cela s’explique par une durée plus courte et par plusieurs épisodes de stress hydrique limitant la lignification des tissus », détaille Mickaël Venot.
0,96 UFL/kg de MS en moyenne
Au final, la teneur en énergie est plutôt bonne à 0,96 UFL/kg de MS, soit 0,02 UFL/kg de MS de plus qu’en 2024. Les maïs les plus énergétiques se retrouvent dans le Centre Ouest et le Grand Est.
« La teneur en matières azotées totales est correcte au vu des bons rendements de l’année avec en moyenne 7,3 % », souligne enfin Mickaël Venot.
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