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C’est parti pour l’année internationale du pastoralisme

L'année mondiale du pastoralisme se traduira en 2026 par la programmation de nombreux colloques et conférences afin d'aller vers une meilleure reconnaissance de ce mode d'élevage.

Les acteurs du pastoralisme français (1) ont présenté le 19 novembre 2025 à Paris, les grands rendez-vous prévus en 2026 pour célébrer pendant une année cette pratique ancestrale.

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Non le pastoralisme n’est pas en déclin. Au contraire. Les parlementaires, auteurs d’un rapport sur le sujet, en avaient convenu lorsqu’ils avaient présenté leur travail au Sommet de l’élevage le 8 octobre 2025. Le pastoralisme fait preuve de dynamisme. Et cela va se poursuivre en 2026, proclamée année internationale des parcours et du pastoralisme par une résolution des Nations unies du 15 mars 2022.

Dans la continuité de la reconnaissance de la transhumance à l’Unesco

Le lancement pour la France de cette année du pastoralisme était organisé la 19 novembre 2025 à la Maison de la Lozère à Paris avec la contribution de l’Entente interdépartementale des Causses et des Cévennes. « Cet événement s’inscrit dans la continuité de la reconnaissance de la transhumance au patrimoine mondial de l’Unesco », a souligné Olivier Maurin, coprésident du comité de pilotage transhumance Unesco.

L’année 2026 sera l’occasion de mettre en avant l’ensemble des pratiques qui sont associées au pastoralisme. De nombreux colloques et séminaires seront organisés. Le Sommet de l’élevage a choisi de dédier son édition de 2026 à ce savoir-faire.

Relever des défis

Beaucoup de défis restent à relever, à commencer par la gestion des effets du réchauffement climatique. Ce dernier « ne vient pas seulement perturber les ressources fourragères, souligne Bruno Caraguel, directeur de la Fédération des alpages de l’Isère et président de l’Association française du pastoralisme. Il provoque des phénomènes extrêmement violents. Le hameau de la Berrade a été rayé de la carte en quelques heures à cause de coulées de boues torrentielles et personne n’a rien vu venir. Les chutes de blocs sont également récurrentes en montagne. »

La prédation amène également son lot de difficultés. Beaucoup ont témoigné de la forte pression qui règne sur les éleveurs. « Dans les Alpes, nous avons multiplié par quatre le nombre de salariés entre les années 1990 et maintenant », déclare Bruno Caraguel. Cela veut dire aussi que les fonctions des éleveurs ont évolué vers les fonctions de gestion des ressources humaines alors que dans le même temps le rapport des jeunes générations au travail évolue.

Autre élément du contexte, la part de la population active en lien avec l’agriculture est de plus en plus faible. « Beaucoup de concitoyens n’ont pas de rapport avec le cadastre », indique Bruno Caraguel. À la fois ces touristes ont joué un rôle important au cours des cinquante dernières années pour structurer ces espaces ruraux. »

(1) L’Association française du pastoralisme (AFP), Auvergne Estives, le Centre d’études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranées (Cerpam), la chambre d’agriculture de l’Occitanie, le club Unesco transhumances et transitions, le Collectif des races locales des massifs (Coram), la Communauté de communes de la Vallée de la Bruche, l’Entente interdépartementale des Causses et des Cévennes (EICC), la Fédération des parcs naturels régionaux, la Fédération nationale des communes pastorales (FNCP), l’Institut agro de Montpellier, l’Institut de l’élevage (Idele), l’Inrae, la Maison de la transhumance, les parcs nationaux de France, le service interdépartemental pour l’animation du Massif central (Sidam), le Service d’utilité agricole à compétence interdépartementale (Suaci) Montagn’Alpes, l’Unité mixte technologique ressources et transformation des élevages pastoraux en territoires méditerranéens (UMT Pasto), le réseau pastoral Massif central, le réseau pastoral Auvergne-Rhône-Alpes, l’association nationale des écoles de bergers vachers transhumants.

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