Les systèmes herbagers, des leviers d’un élevage durable
Allier efficacité économique et environnementale en élevage allaitant est possible. C’est ce qu’a démontré Ferm’Inov, lors de portes ouvertes en Saône-et-Loire.
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La journée portes ouvertes organisée à la ferme expérimentale de Jalogny (Saône-et-Loire) le 27 mai 2025, dénommée Ferm’Inov, a souligné les atouts des systèmes herbagers allaitants, bovins et ovins, dans la transition bas carbone. Ceci dans un contexte où le troupeau allaitant français a perdu 700 000 vaches au cours des huit dernières années, soit 16 % de ses effectifs.
S'adapter au changement climatique
Parmi les temps forts de la journée, les résultats de travaux conduits sur Ferm’Inov, un système naisseur-engraisseur (femelles) avec 100 vaches charolaises sur 202 hectares dont 173 hectares de prairies, et quinze ateliers techniques. Ces données ont mis en lumière les leviers pour adapter les systèmes herbagers au changement climatique et améliorer leur efficience technico-économique. Autre axe de travail : la réduction de l’empreinte carbone déjà bien atténuée à Jalogny (1) par la capacité de stockage des prés et des 25 kilomètres de haies.
Biodiversité
Avec ses prairies pâturées de façon extensive et sans engrais minéral, l’élevage à l’herbe pratiqué à Jalogny et dans une grande partie de la Bourgogne, favorise aussi la biodiversité. Sur le parcellaire de Ferm’Inov, quinze espèces de chauves-souris ont ainsi été recensées, dont une espèce vulnérable, la noctule commune. Si les partisans du loup mettent souvent en avant son rôle pour la biodiversité, la richesse écologique associée à l’élevage herbager est une réalité peu connue du grand public et beaucoup moins valorisée.
« Avec votre élevage à l’herbe, votre degré d’autonomie protéique, vos animaux en liberté, votre biodiversité, vous pratiquez l’un des systèmes de production les plus durables, a souligné Sébastien Windsor, président de Chambre d’agriculture France, au cours d’une table ronde. Soyez en fiers et faites-le savoir aux consommateurs. »
(1) 10,3 kg eq CO2 par kg de viande vive produite.
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