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« Nous avons fait enterrer des tuyaux pour alimenter nos pâtures en eau »

Florian Roussel (à droite) et Nicolas Dupuis (à gauche) ont gagné du temps en faisant appel à une société pour installer des tuyaux d'eau dans leurs pâtures.

Le Gaec de la Petite montagne a décidé de gagner du temps en ayant recours à un entrepreneur pour implanter son réseau d’eau dans ses prairies jurassiennes.

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Faire appel à une société externe, c’est le choix qu’a fait le Gaec de la Petite montagne pour faire circuler l’eau dans ses pâtures. « Jusqu’à l’année dernière, nous nous chargions des travaux d’enfouissement. J’ai découvert la société Gtechniques lors d’un concours de labour. Cette dernière installe les tuyaux d’eau grâce à un enfouisseur placé derrière un tracteur », se souvient Florian Roussel. L’exploitation de polyculture-élevage établie dans le Jura produit entre autres du lait à comté. Elle est gérée par deux associés, Florian Roussel et Nicolas Dupuis, qui s’occupent des 115 vaches laitières et des 400 hectares répartis entre cultures et prairies.

Gain de temps et réduction potentielle des coûts

Faire appel à un prestataire offre plusieurs avantages. Au-delà du gain de temps, il peut y avoir une réduction des coûts. Les associés auraient pu réaliser des économies en posant eux-mêmes le réseau, mais « ça n’est pas garanti », explique Florian. Leur constat est simple : dans les terres dépourvues de pierres et faciles à travailler, le recours à un prestataire est plus coûteux, mais le bilan n’est pas le même sur les terrains plus difficiles.

En effet, la pelleteuse, en plus d’avoir des difficultés à pénétrer le sol, va aussi sortir plus de pierres. Ces dernières doivent alors être évacuées et le volume retiré doit être comblé par de la terre. Il faut donc ajouter des frais de transport en camion qui, additionnés aux autres coûts, doublent la prestation d’enfouissement.

« Dans notre cas, nous avons simplement fait enfouir les tuyaux. Après avoir indiqué les endroits à alimenter, nous avons attendu que le tuyau soit enterré pour effectuer ensuite les raccords aux abreuvoirs et aux arrivées d’eau », détaillent les deux associés.

Un simple passage de l'ensemble suffit pour poser le tuyau d'eau. (©  Paul Denis/GFA)

Mutualisation des coûts avec les fermes avoisinantes

Avec ce raccordement au réseau général, ils gagnent ainsi plusieurs heures par semaine. « Avant, nous apportions environ 8 m³ d’eau par jour à nos différents troupeaux. Un tracteur était donc mobilisé pour la tonne à eau et, en additionnant le remplissage, le trajet et la distribution, nous y passions une heure par jour », compte Florian. Ce dernier a par ailleurs observé que ses vaches boivent plus facilement dans un bac que derrière la tonne à eau.

« Afin d’effectuer les travaux, nous sommes entrés en contact avec plusieurs autres exploitations. Les coûts ont alors été mutualisés en fonction des abreuvoirs à alimenter et de leurs localisations. Par exemple, sur notre installation en cours, nous allons mettre un compteur d’eau directement à la sortie du réseau communal.

Un second compteur sera installé sur le réseau qui approvisionne la pâture de la seconde ferme », précise l’éleveur. Ce dernier va ensuite soustraire la consommation de l’autre élevage pour déterminer le volume utilisé par chacun. L’objectif est que tout cela se fasse en bonne intelligence.

Florian considère par ailleurs que la mise en place d’un tel réseau a également été bénéfique sur le plan des relations avec ses voisins de parcelles. « Il y a encore quelques années, ça aurait été beaucoup plus difficile de mutualiser des travaux. Cette expérience m’a permis de créer de nouvelles relations avec d’autres exploitants et il est possible que l’installation du réseau ne soit que la première étape d’une longue série de projets communs. »

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