Le maïs fourrage de l’année 2024 est un bon cru
Même si le semis et la récolte de l’ensilage de maïs se sont parfois déroulés dans des conditions difficiles à cause de la pluie, quantité et qualité des stocks sont au rendez-vous dans la plupart des régions françaises.
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« Le maïs fourrage a bénéficié d’eau en abondance tout au long de son cycle, souligne Hugues Chauveau, d’Arvalis, lors d’une conférence du 2 décembre 2024. Cette humidité a perturbé les chantiers aussi bien au semis qu’à la récolte, mais elle a favorisé la mise en place des grains et leur remplissage. Résultat, « les rendements sont généralement corrects à très bons suivant les régions et la teneur en amidon est élevée », ajoute-t-il.
Le rendement national moyen s’affiche à 12,3 tonnes de matière sèche par hectare, soit +2 % par rapport à la moyenne quinquennale de 2019-2023. Les résultats sont toutefois très variables d’une région à l’autre.
Les conditions difficiles au printemps ont contraint les exploitants à repousser les dates de semis. S’en sont suivies des températures plutôt fraîches, ce qui explique des dates tardives de récolte de plantes parfois encore gorgées d’eau.
Un taux de matière sèche plus faible
« Les teneurs en matière sèche des plantes sont faibles, en particulier dans le Massif central et dans l’ouest de la France », observe Hugues Chauveau. Les semis se sont déroulés beaucoup plus tardivement que d’habitude, sans changement de précocité.
Attention aux butyriques
À cause des conditions de récolte parfois compliquées, l’expert conseille une vigilance accrue en ce qui concerne les butyriques et dans une moindre mesure les mycotoxines.
« Comme en 2023, la digestibilité des fibres est faible, mais la part de fibres indigestibles est supérieure à celle de 2022, précise-t-il. Cette faible digestibilité des parois s’explique en partie par l’absence de stress hydrique et thermique, favorable à la lignification des tissus. »
Du côté des valeurs en énergie, elles sont globalement correctes, mais les ensilages 2024 sont certainement plus encombrants en raison de leur faible taux en matière sèche. « C’est un bon cru pour le quart nord-est, correct dans l’Ouest-Centre-Ouest et décevant sur le reste de la France », résume Hugues Chauveau.
Attention aux analyses du fourrage réalisées en vert. La valeur « fermentée » peut varier si le silo a beaucoup coulé.
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