La production fourragère passe en dessous de la normale
Malgré un niveau de pousse cumulée encourageant à la fin du printemps, la production fourragère des prairies permanentes françaises s’est dégradée au cours du dernier mois, devenant déficitaire de 3 % par rapport à la période de référence (1989-2018).
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Au 20 juillet 2023, la pousse cumulée des prairies permanentes est désormais inférieure de 3 % à celle de la période de référence (1989-2018), indique Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa dernière note d’Infos rapides publiée le 27 juillet 2023.
Au mois de juin, les indicateurs de rendement étaient supérieurs de 3 % à la normale, laissant espérer une campagne favorable. Mais les conditions météorologiques des dernières semaines font revoir à la baisse le niveau de pousse d’herbe.
Les conditions météorologiques n’ont pas permis la reprise de la pousse
« Les pluies peu abondantes et les températures élevées n’ont pas permis la reprise de la pousse dans de nombreuses régions », précise Agreste. Par conséquent, la pousse des prairies est déficitaire, avec une production nationale qui atteint 67,5 % de la production annuelle attendue, soit 4 points de moins que la normale.
Sur le territoire national, 10 % des régions fourragères accusent une production d’herbe fortement déficitaire (à plus de 25 %). Plus d’une région fourragère sur cinq est concernée par une production légèrement déficitaire (déficit entre 10 % et 25 %), principalement dans le quart nord-est, tandis qu'une région fourragère sur cinq est excédentaire, « surtout sur les massifs montagneux de la moitié sud ».
Des régions plus déficitaires que d’autres
La pousse de l’herbe reste déficitaire dans les régions méditerranéennes, malgré quelques pluies en juin. De plus, la situation s’est « fortement dégradée dans la moitié nord, en particulier le quart nord-est », où les précipitations ont été insuffisantes.
Dans le Limousin, le nord de l’Occitanie et la partie centrale des Alpes, les pluies ont été suffisamment fréquentes pour permettre une pousse d’herbe au-dessus de la normale. Depuis le début de juin, la situation s’est dégradée dans la moitié ouest, mais « la pousse cumulée demeure cependant souvent proche de la normale ».
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