Un nouveau logo pour rendre la filière avicole plus visible
Une nouvelle marque est lancée pour les œufs et volailles des deux Savoies, portée par un groupement de 25 producteurs.
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Non seulement, elle n’a rien à cacher mais elle est fière de son élevage. « Face à un projet de poulailler, les voisins craignent souvent le bruit et les odeurs, alors j’ouvre mon exploitation aux visites », explique Aline Dimier, qui s’est heurtée à ces réticences lorsqu’elle s’est installée en 2020 à Entrelaces (Savoie) avec sept poulaillers de 500 m². Douze mille poulets, pintades, dindes et autres cailles y sont élevés chaque année avec accès au plein air, jour et nuit. Abattus et découpés à la ferme, ils sont vendus en direct en magasins de producteurs, sur des marchés et à des restaurants.
Dès cet automne, les étiquettes arboreront le logo de la nouvelle marque Œufs et Volailles des Savoies, portée par un groupement de 25 producteurs accompagné par la chambre d’agriculture. « Nous cherchons moins à ouvrir de nouveaux marchés qu’à recruter de nouveaux producteurs, précise Aline, qui préside le groupement. L’association est un lieu d’échange et d’entraide entre éleveurs et la marque rendra notre filière plus visible. Cela attirera aussi l’attention des consommateurs et des élus sur le fait qu’elle est déficitaire. En volaille de chair, nous ne sommes que quinze producteurs sur les deux départements, dont cinq adhérents au groupement. »
Ancrage local
« La marque permet aussi aux éleveurs de mettre en valeur leurs spécificités par rapport aux poulaillers en intégration, complète Éloïse Fresnay, conseillère à la chambre d’agriculture. Ce sont de petits ateliers indépendants, souvent complémentaires d’une autre production : ils ont 200 à 5 000 pondeuses ou 10 0000 volailles de chair à l’année, avec des débouchés locaux en circuits courts. »
Le cahier des charges, calqué sur l’existant, met l’accent sur le plein air et l’ancrage local : poulaillers et parcours dans les Savoies, abattage dans le département, vente dans un rayon de 80 km, au moins 10 % de vente directe. Les ateliers doivent rester indépendants. Une marge de manœuvre est laissée sur la taille des structures avec une limite fixée à 10 000 pondeuses. Au total, 4,1 millions d’œufs et 142 tonnes de viande pourraient être vendus par an sous cette marque.
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