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« Nous avons construit une volière pour nos pondeuses en plein air »

Sébastien Levillain et Sophie Breton, 25 et 24 ans, viennent de construire un bâtiment de 24 000 poules pour des œufs en code 1 (plein air).

Sébastien Levillain et Sophie Breton démarrent leur premier bâtiment pour 24 000 poules pondeuses plein air dans la Sarthe. Ils ont choisi une volière à deux étages au bord d’une parcelle de près de 10 hectares.

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Avant même de s’installer, en novembre 2020, Sébastien Levillain voulait produire des œufs. Son projet a été repoussé en raison de la baisse de la demande après le Covid mais, il l’a repris dès que le groupement auquel il appartient, Huttepain Aliments, a relancé les constructions. Depuis l’an dernier, le marché de l’œuf est en manque, sans oublier sa dynamique vers la sortie des cages. L’éleveur, installé à la Chapelle Huon (Sarthe), démarre donc un bâtiment de 24 000 poules pour des œufs en code 1 (plein air).

Avec ses 6 000 places de volailles de chair sur le même site, cette taille lui permet de rester sous le seuil des 30 000 animaux et de simplifier l’administratif en s’en tenant à une déclaration. Le terrassement a démarré en juillet 2024, la pose de la charpente deux mois après, les travaux étant terminés mi-mai 2025 pour une arrivée des poulettes de 22 semaines fin mai.

Deux étages

Sébastien Levillain et sa compagne, Sophie Breton, aujourd’hui salariée de l’exploitation, ont opté pour une volière à deux niveaux de la marque Ventomatic, le modèle Bolegg Gallery 2, installée sur une parcelle d’environ 10 hectares, en tenant compte de la norme de 4 m² d’espace extérieur par poule. « C’est un modèle simple et aéré dans un bâtiment de 1 900 m2 », précisent les éleveurs. Ce système comprend trois couloirs longitudinaux, dont un central facilitant l’accès aux nids, au tapis de ramassage des œufs et à celui destiné à l’évacuation des fientes. Les poules trouvent tout le nécessaire à chaque étage : l’eau, l’aliment, le nid, les perchoirs.

« Le choix du modèle de volière dépend vraiment du porteur de projets, explique Eric Garo, responsable du groupement Huttepain Aliments, lors d’une porte ouverte chez Sébastien et Sophie, en mai 2025. Nous avons des éleveurs qui choisissent Big Dutchmann, Vencomatic, Finaghe ou Janssen par exemple. C’est important que les porteurs de projet aillent visiter d’autres élevages. »

« Nous avons choisi un système de préséchage des fientes dans le bâtiment, avec la récupération de l’air chaud soufflé sur le tapis », détaille Sébastien Levillain. Le transporteur entraîne les fientes vers la fumière extérieure d’où elles sont évacuées tous les 2 à 3 jours. Le ramassage des œufs s’effectue normalement tous les matins, mais le système permet de stocker un peu pour gagner un dimanche. Le poste d’emboîtage est équipé d’une plateforme assurant la mise à niveau des plateaux pour réduire les troubles musculosquelettiques (TMS).

L’investissement global s’élève à 1,2 million d’euros, avec une participation des éleveurs aux travaux de terrassement et de maçonnerie. Ils ont bénéficié de soutiens financiers : 32 000 € issus du dispositif PCAE et 48 000 € apportés par leur groupement. « Ce dernier nous a versé 2 euros par poule et s’est engagé sur une reprise des œufs pendant 15 ans, avec une aide de 60 centimes pour 100 œufs. Le prix de vente des œufs est indexé sur celui de la poulette et de l’aliment », explique Sébastien. Un engagement qui a conforté son dossier à la banque. Le dossier porte aussi une estimation de résultat net de 80 000 € par an.

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