Aricle « J’utilise un poulailler mobile pour mes pondeuses »
Dans le Bas-Rhin, Vincent Helbringer élève 225 poules en plein air pour la production d’œufs valorisés en vente directe. Le tout, sans avoir construit de bâtiment.
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«Je suis le propriétaire du premier poulailler mobile mis en route en France ! », sourit Vincent Helbringer, installé depuis 2013 à Lembach (Bas-Rhin), sur 75 ha de SAU, avec un cheptel de 250 brebis. Afin de développer son atelier d’œufs bio commercialisés en circuit court, l’éleveur a opté pour cet équipement en juin 2018. « Je n’ai pas eu besoin de permis de construire, précise Vincent. Une déclaration en mairie est cependant conseillée. » Prenant la forme d’une remorque déplaçable par un tracteur, le poulailler mobile mesure 10,50 m de long pour 3,80 m de large. « Il n’est pas conçu pour des déplacements routiers », reconnaît l’éleveur.
À l’intérieur, les poules disposent de deux étages : un niveau inférieur de regroupement donnant accès à l’extérieur et, au-dessus, un niveau d’alimentation et de ponte équipé de perchoirs. Les déjections sont évacuées toutes les semaines à l’aide d’un tapis roulant disposé sous le sol en grillage plastique. Avec 225 volatiles, la densité est de 6 poules/m2, égale à la limite autorisée par le cahier des charges bio.
La hauteur d’herbe comme repère
Vincent a installé le poulailler sur un îlot de parcelles en pente, difficilement mécanisable. « Les poules disposent d’un parcours de 30 ares délimité par une clôture électrique en filet. Je le déplace toutes les semaines en moyenne, en fonction de la hauteur d’herbe. L’objectif est d’entrer sur le parcours à 8 cm et d’en sortir à 2 cm, pour ne pas abîmer le terrain et permettre une bonne repousse. »
La complémentation est réalisée avec un aliment composé de céréales (triticale, orge, maïs, blé), de tourteau de soja et de luzerne, distribué à l’intérieur du poulailler. « La consommation est plus élevée en hiver, entre 100 et 120 g par poule et par jour. Au printemps, lorsque la pousse est plus abondante, elle ne dépasse pas 90 g. Par ailleurs, la teneur en carotène de l’herbe donne une belle couleur orangée aux œufs, particulièrement appréciée des clients. » L’abreuvement est assuré à l’intérieur du poulailler grâce à une réserve de 500 litres, alimentée une fois par semaine par l’éleveur.
210 œufs par jour
Avec un taux de ponte moyen de 92 %, la production quotidienne atteint 210 œufs. Vincent renouvelle ses lots de poulette tous les 18 mois. « Je les achète à six mois à raison de 8,20 € par animal. Elles sont revendues à 24 mois, essentiellement à des particuliers. » Le vide sanitaire entre deux lots dure une semaine.
Le coût de production s’élève à 0,30 € par œuf hors main-d’œuvre. Le chiffre d’affaires moyen est de 0,45 € par œuf. « Cette installation est rentable et économique, estime Vincent. L’investissement global s’élève à 40 000 €. » Cette année, l’éleveur envisage la construction d’un sas sanitaire mobile, « sous la forme d’un chalet monté sur une structure métallique ». Il compte également investir dans un second poulailler mobile. Vincent Guyot
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