Le jour où j’ai embarqué un papa et son fils sur ma moissonneuse
Quelque 320 céréaliers sont inscrits sur la plateforme de mise en relation Moissonneuse.fr. L’un d’eux, François Arnoux, qui a accueilli du public à Longèves (Vendée) lors de la moisson raconte.
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« Céréalier et producteur de semences en Vendée, je participe depuis plusieurs années à l’opération Moissonneuse.fr, explique François Arnoux. Adhérent de FranceAgriTwittos, mais aussi ambassadeur #Agridemain et ambassadeur Intercéréales, j’ai à cœur d’expliquer mon métier au grand public. Et la période de récolte, aboutissement de notre travail, est un moment propice pour accueillir les gens sur une exploitation. D’autant que ces imposantes machines attirent naturellement les regards. »
« Un papa qui voulait faire plaisir à son fils mordu de matériel »
« Le 3 juillet 2025, j’ai reçu la demande d’un papa qui voulait faire plaisir à son fils, Jules, mordu de matériel et sur le point de fêter ses 5 ans, poursuit-il. Grâce à la carte interactive du site Moissonneuse.fr, il a rapidement vu que j’étais proche de chez lui. Il m’a appelé et rendez-vous fut pris pour l’après-midi. Après avoir fait connaissance, le papa et le garçonnet sont montés à bord de la moissonneuse-batteuse, une John Deere S 770i, équipée d’une barre de coupe de 9 mètres. »
« Nous avons passé une heure ensemble, je fauchais une parcelle de blé tendre. Jules était plus qu’heureux d’embarquer dans cette grosse machine. Il réalisait un rêve. Impressionné mais lucide, il a gardé son sang-froid et a posé, malgré son jeune âge, des questions pertinentes notamment sur la largeur de la machine. Il était ravi de comprendre le lien entre le blé, la farine et le pain. Son père voulait lui offrir un beau cadeau d’anniversaire. Et autant vous dire que cela en fut un. »
« Nous avions entendu parler l’un de l’autre »
« Les yeux du père brillaient autant que ceux du fils ! D’ailleurs, le courant est également bien passé entre nous. Ce monsieur est acheteur dans une coopérative. Nous avions entendu parler l’un de l’autre, il me suivait déjà sur les réseaux sociaux, mais nous ne nous connaissions pas. Nous avions plein de choses à nous dire, il est très au fait de la réalité de notre métier et nous sommes d’ailleurs restés en contact. »
« Dans son texto de remerciement, il m’a écrit : “Ce fut un moment génial. Vous nous avez reçus comme des rois. Merci mille fois. Mon fils en parle encore.” Jules lui a confié qu’il voulait être agriculteur. Je ne sais pas si cette expérience fera naître une vocation, mais elle a permis une belle rencontre. Et c’est là l’essentiel. »
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