Les concours, une histoire de famille
À 23 ans, Armand Hérisson fait rayonner la race limousine en présentant les animaux de l’exploitation familiale.
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Parmi toutes les compétitions auxquelles il a participé, Armand Hérisson, 23 ans, garde un souvenir marquant du dernier Space à Rennes. « Avec ma sœur Ameline, 21 ans, nous nous sommes retrouvés tous les deux en finale du concours limousin, chacun présentant un animal de l’exploitation familiale. Elle a remporté le premier prix de championne femelle adulte avec Truffade, tandis que j’ai obtenu le premier prix de championne jeune femelle ainsi que le prix du meilleur animal de la race limousine avec Tulipe », raconte Armand.
Ce fut un grand moment d’émotion pour les deux jeunes, mais aussi leurs parents et grands-parents réunis sur le grand ring ce jour-là. Chez les Hérisson, la passion pour la race limousine se vit en famille. Stéphane, le père, dirige un troupeau de 180 mères à Rouessé-Vassé (Sarthe), en tant que naisseur et sélectionneur. Christelle, la mère, salariée sur l’élevage, est leur première supportrice lors des concours. Ameline, salariée sur la ferme expérimentale de Sourches (Sarthe), participe à toutes les présentations. Le grand-père Bernard, quant à lui, gère les déplacements des animaux.
Convivialité et adrénaline
Depuis tout petit, Armand évolue dans cet univers. L’élevage familial concourt chaque année à la foire du Mans et très régulièrement au National limousin. Le fils de sélectionneur se souvient avoir présenté dès l’âge de 6 ans, son premier taureau aux côtés de son père. « À 15 ans, j’ai remporté le premier prix départemental avec la vache “Fourmi” au Mans », raconte-t-il fièrement.
Le Sarthois s’est tout naturellement orienté vers des études agricoles. Après un bac STAV, il a décroché un BTS en productions animales à Limoges. « J’ai voulu me rendre dans le berceau de la race limousine pour approfondir mes connaissances en génétique, notamment grâce à des stages à la station de Lanaud. » Il a poursuivi en licence professionnelle de conseil en élevage à Angers. Cette année, l’étudiant termine son master en dirigeant d’entreprise à l’Ihedrea (1). Il l’a suivi en alternance en tant qu’animateur à la FDSEA de l’Ille-et-Vilaine.
Le fils d’agriculteur garde un pied dans la ferme familiale. Il sélectionne ainsi avec son père les animaux qui répondent le mieux aux standards de la race. Et durant l’été, il prépare les bêtes : brossage, dressage au défilé en musique. « Dans les concours, ce que j’aime, c’est la convivialité : on se retrouve entre éleveurs, on se motive au sein d’un groupe de jeunes », confie-t-il. Le compétiteur apprécie aussi la montée d’adrénaline qui précède chaque épreuve. « Pour moi, ces challenges sont synonymes de partage en famille. Sur le ring, avec ma sœur, nous sommes très fiers de mettre en valeur le travail de notre père. »
(1) Institut des hautes études de droit rural et d’économie agricole.
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