Login

Les arts vivants l’animent

Christophe Requin joue également de la contrebasse.

Au sud d’Avignon, Christophe Requin perpétue la culture des vignes et des poires. Sa grange médiévale est réservée au théâtre, à la musique et à la danse.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Quand il était professeur de lettres en Île-de-France, Christophe Requin montait des projets de théâtre avec ses élèves. Il rêvait aussi du Vaucluse, et de faire du domaine familial Saint-Pierre d’Escarvaillac un lieu tourné vers la culture. Cette ancienne propriété agricole des Chartreux de Bonpas est l’unique cave particulière d’Avignon. Elle remonte à 1336, et entre dans sa famille en 1897. Bien entouré, il a réalisé son projet d’œnotourisme artistique.

Christophe aimait profondément les deux mois qu’il y passait l’été avec ses grands-parents, Denis et Henriette. La lumière et les saveurs des fruits l’ont si bien imprégné qu’il demande sa mutation à l’Éducation nationale, en 2010. Ce changement de vie est aussi motivé par les arts vivants. Cet esthète fait homologuer le bâtiment médiéval et sa cour comme lieu du Festival Off Avignon : « Durant deux semaines en juillet, nous programmions quatre spectacles par jour, de musique, danse et théâtre. Une navette amenait le public qui dégustait nos vins ». Accueillir entre ville et campagne des compagnies et leurs représentations favorise les rencontres et stimule la créativité de tous.

Christophe et son ami Andreas, professeur d’allemand, rénovent alors la grange qui autrefois servait à stocker à l’étage les biens de la dîme du clergé. Ils aménagent une estrade devant un parquet de 200 m². La grande hauteur sous le toit permet de personnaliser les murs avec les peintures du Strasbourgeois Jean-Christophe Philippi.

Bals et contrebasse

Aujourd’hui, leur hospitalité artistique se traduit toute l’année. L’association Peiro vivo (pierre vivante) est la structure qui accueille des orchestres, des artistes en résidence et des bals. « C’est pour Christophe une façon de converser, de rassembler des personnes et des événements festifs qui font du bien », résume Andreas Guest, qui travaille aussi sur le domaine, désormais en bio (12 ha de vignoble et 1 ha de poiriers).

« La musique est une source de plaisir et de joie », confie Christophe Requin, qui joue humblement de la contrebasse dans un jazz-band. Bien plus qu’une distraction, les arts vivants sont essentiels quand le contexte climatique, économique et politique fragilise sa vision de l’avenir.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement