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Quentin Izard, pompier volontaire par vocation

Quentin Izard partage son temps entre son métier d'éleveur et sa vocation de sapeur-pompier.

Éleveur laitier et producteur de salers AOP, Quentin Izard consacre aussi du temps et des compétences à la caserne de sapeurs-pompiers de Rochefort-Montagne.

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« Je suis tombé dans deux chaudrons dès ma plus tendre enfance, sourit Quentin Izard, du haut de ses 27 ans. Celui des vaches produisant du lait de montagne fromageable et celui de la caserne de pompiers volontaires de ma commune, où j’ai très tôt accompagné mon père. » Animé d’une double passion, le jeune homme est aujourd’hui associé en Gaec avec son père, Bruno, pour élever 40 vaches laitières et fabriquer du fromage AOP salers à 1 100 m d’altitude sur la commune de Laqueuille (Puy-de-Dôme).

Engagé dès l’âge de 14 ans dans les jeunes sapeurs-pompiers volontaires, il obtient son brevet quatre ans plus tard et devient sapeur-pompier volontaire (SPV) à Gelles puis à Rochefort-Montagne. Son père est, quant à lui, chef de colonne de la compagnie de Rochefort-Montagne qui regroupe treize casernes.

Toujours prêt à « lutter le feu »

« Se rendre disponible pour secourir les gens de sa commune est le leitmotiv qui nous anime tous. Au-delà de toute peur. Qu’il s’agisse d’accidents, de décès ou d’incendies, les situations d’urgence sont extrêmement variées. En plus, tout le monde se connaît en milieu rural », poursuit Quentin. Le 7 avril dernier, il comptait parmi les 200 pompiers volontaires qui ont lutté durant plus de 12 heures dans le vent et dans la nuit un feu parti d’un pylône de remontée mécanique et propagé à des dizaines d’hectares de montagne.

« J’aime mon pays et ses habitants. Les SPV sont un des derniers services publics gratuits à la campagne. Mon métier d’éleveur est certes très prenant mais le planning établi sur notre portable avec l’ensemble de nos collègues pompiers permet d’anticiper notre disponibilité en fonction des saisons et des travaux. Je ne sors pas lorsque je fane. La diversité des métiers que nous exerçons rend les choses plus faciles tout en générant des liens sociaux très intéressants. » La caserne de Rochefort-Montagne compte 35 pompiers volontaires et 350 interventions par an, celle de Gelles, 28 pompiers volontaires pour 230 interventions annuelles.

« Il est important aussi que les conjoints et conjointes soient conciliants car les appels peuvent tomber en plein repas de famille ou en pleine nuit ! Pas trop craintifs aussi. Ma jeune épouse sait qu’en intervention, je ne reculerai pas devant les difficultés. »

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