Aurélien filme son quotidien pour sa chaîne YouTube
Agriculteur dans la Meuse, Aurélien Masson cumule 26 000 abonnés sur sa chaîne YouTube, où il poste des vidéos depuis septembre 2024.
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Depuis huit mois, la chaîne YouTube « Le quotidien d’Aurélien » est alimentée avec la régularité d’un semoir à grains. Tous les samedis à 9h30, une vidéo est mise en ligne. Aurélien, 28 ans, y présente son métier au jour le jour, mais aussi un peu de la vie de ses proches, ce qui est essentiel pour lui.
« Je veux mettre en avant notre petite région, le sud de la Meuse, qui n’est pas un secteur facile avec des rendements moyens, prouver qu’on peut y vivre bien, qu’une structure y est viable. Et surtout montrer notre boulot en famille. Mon objectif est de reprendre la parole, au nom des agriculteurs, qu’ils puissent s’identifier à moi, mais aussi de divertir », explique l’homme volubile et enthousiaste. Car avec Aurélien, l’humour n’est jamais loin. L’émotion aussi quand ce solide gaillard de 1,99 m parle de son grand-père victime d’un AVC ou d’un ami décédé dans un accident.
Sur cette exploitation de 290 ha, avec un troupeau de 80 mères charolaises, située au sud de Ligny-en-Barrois, Aurélien est salarié de ses parents en Gaec. Et, son frère aîné Florian, 32 ans, est à la tête d’une exploitation toute proche.
Un matériel de pro
Dans les vidéos, pas de mise en scène, tout est « nature » : de la séance de soudure au parage des bovins, de la galère des pannes au dos malmené par les efforts physiques. Mais ce qui surprend, c’est la qualité des prises de vues, du montage. Un résultat de pro dû à l’investissement en temps et en énergie d’Aurélien, souvent aidé par Florian, dans le rôle de l’assistant. « Chaque vidéo fait entre 20 et 30 minutes, alors que j’ai filmé 4 ou 5 heures. Je passe deux ou trois soirées par semaine, souvent une partie du dimanche après-midi à réaliser les montages. J’utilise un logiciel spécifique et j’enrobe le tout avec des musiques libres de droit. »
Le « cinéaste en herbe » s’est doté d’un matériel performant : en plus de son téléphone portable, qui le filme au plus près, il possède un microportatif pour la qualité du son, une Go Pro et un drone pour lequel il est en train de passer une homologation. Soit environ 2 000 € de matériel.
Le vidéaste, qui a démarré sur Snapchat, estime qu’il y a davantage de bienveillance sur YouTube que sur les autres réseaux sociaux. « Ceux qui me suivent sont vraiment intéressés par l’agriculture, avides d’explications. Il n’y a pas de commentaires idiots ou insultants. Les tracteurs, le matériel en général, les explications techniques aident beaucoup à cumuler les vues. Mais aussi à faire rire ! », explique le Youtubeur aux 26 000 abonnés. Cette croissance rapide lui a d’ailleurs valu une récompense au Salon de l’agriculture.
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