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En piste avec ses huskys

Jérémy Lemonnier (à gauche) et son épouse Vicky partagent leur passion commune pour les courses de cani-trottinette.

Vice-champion du monde de cani-trottinette, Jérémy Lemonnier partage sa passion avec son épouse Vicky.

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À la fin de novembre 2024, Jérémy Lemonnier embarquera ses quatre huskys de Sibérie sur le ferry, pour rejoindre l’Angleterre et courir son second WSA (1). Sacré vice-champion du monde de cani-trottinette l’an dernier en Allemagne, l’homme de 32 ans est encore étonné : « Nous disputions deux manches sur un parcours de 6,8 km. Sur la première, un Belge me talonnait à 7 secondes près. J’ai décroché de peu cette seconde place. »

Salarié d’une maison de champagne pendant dix ans, cet ouvrier viticole de Montfaucon (Aisne) a choisi de travailler à la tâche depuis 2020. Meilleur apprenti option vigne et vin de l’Aisne en 2008, il est très sollicité et apprécie la flexibilité de ce statut. Il accorde ainsi son mercredi à ses garçons Ethan, 8 ans, et Swan, 2 ans et demi, et trouve du temps pour son sport favori.

Jérémy et son épouse Vicky ont découvert le mushing par hasard. Habitués à fréquenter des expositions canines, ils ont le coup de cœur en 2013 pour la race Husky de Sibérie. Rapidement, ils acquièrent Ina. « Elle faisait pas mal de bêtises. Nous avons cherché à l’occuper et avons connu les sports canins », se remémorent-ils. En 2015, le couple achète Laska, une femelle typée course cette fois. Puis arriveront Pimousse, Shelby, Snow, et enfin Urus l’an dernier. En 2021, Jérémy participe à sa première course de chiens de traîneau à Monceaux-l’Abbaye (Oise). Classé troisième, il prend goût aux compétitions.

Bientôt sur neige

Le sportif s’entraîne quatre fois par semaine. « J’ai une autorisation de l’ONF (Office national des forêts) pour pratiquer dans la forêt domaniale. En Allemagne, la course était très physique et le terrain très vallonné, comme ici. Ce qui m’a aidé », souligne l’athlète. Fier que ses protégés donnent tout pour leur maître, il poursuit : « Il faut du temps pour éduquer un chiot, lui apprendre les directions. L’animal doit d’ailleurs avoir 15 mois au minimum pour concourir. »

Désormais, la team Lemonnier court toutes les saisons (d’octobre à avril), Monsieur comme musher, Madame comme handler (maître d’équipage). « Nous voulons vivre ce sport en famille. Nous avons même acheté une caravane pour que nos garçons nous accompagnent lors des compétitions », explique Vicky, secrétaire de mairie dans trois communes dont Montfaucon et très prise par son travail.

La dernière acquisition des époux est un kart. « Courir avec quatre chiens apporte d’autres sensations. Une erreur de direction est plus difficile à rattraper », explique le champion. Lors des compétitions, il ne gagne guère que des sacs de croquettes pour sa meute. Mais « nous y retrouvons des passionnés des quatre coins de France. C’est un sport avec beaucoup de partage ». Son rêve reste de pratiquer sur neige, peut-être cet hiver.

(1) WSA (World Sleddog Association) Dryland World Championship.

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