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Courir pour prendre du recul

David Sénéchal, éleveur laitier dans l'Orne, se confie sur sa passion pour la course à pied.

En se libérant du temps pour pratiquer la course à pied depuis la fin de 2023, David Sénéchal a la possibilité de vivre aujourd’hui ses trois passions.

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« C’est un métier passionnant mais difficile, confie l’agriculteur installé depuis neuf ans en élevage laitier bio et vente directe à Moncy (Orne). Courir me permet de prendre du recul et parfois même de trouver des solutions aux problèmes ! » À l’adolescence, David Sénéchal pratiquait le football amateur et la course d’endurance dans le cadre scolaire. Il se souvient : « Au lycée agricole, nous enfreignons le règlement pour aller courir avec mes copains. »

David souhaitait devenir agriculteur depuis l’enfance. Mais il a d’abord exercé pendant quinze ans le métier de technicien en aménagement de l’espace rural spécialisé dans le bois énergie satisfaisant ainsi son autre passion pour les arbres. Déterminé à réaliser son projet, il devient double actif en élevage bovin et ovin bio sur 16 hectares en 2012. « Je cherchais néanmoins à m’installer à temps complet, explique-t-il. J’ai finalement repris la ferme laitière bio de Jean Ballon à la veille de mes 40 ans. »

Son épouse Sandrine le rejoint en 2017 et ils démarrent la transformation. Ensemble, ils exploitent aujourd’hui 70 hectares, produisent 150 000 litres de lait, dont 77 000 litres commercialisés en vente directe sous forme de crème, lait cru, yaourts et fromage blanc.

Des compétitions pour l’adrénaline et les contacts

En novembre 2021, David Sénéchal franchit le pas de la monotraite afin de maximiser la quantité de lait transformé à chaud le matin. L’éleveur apprécie : « Après dix ans à fond, cette organisation répond à une demande familiale mais aussi à un besoin personnel. »

Grâce à celle-ci, il reprend la course à pied à l’automne 2023 avec son voisin Denis Lenormand, également agriculteur. « Désormais, quand je ne finis pas trop tard le soir en semaine, je vais courir avec mon plus jeune fils Clovis âgé de 10 ans, observe David, dont l’exploitation se situe dans un environnement bocager. Le dimanche, nous optons pour du dénivelé avec Jules, mon aîné de 20 ans, en nous dirigeant vers le mont de Cerisy. »

Le Normand a pris part à trois compétitions en moins d’un an. Il apprécie le pic d'adrénaline qu’elles procurent, mais aussi le fait de rencontrer des personnes en dehors du contexte agricole. « J’aimerais bien m’engager sur des courses hors du département et partir en famille au moins une nuit, pour couper », note l’éleveur. Reste à anticiper le remplacement, mais nul doute que le quadragénaire saura trouver une solution.

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