Le jour où j’ai approvisionné des cyclistes professionnels
Fabien Frémin, 39 ans, arboriculteur et maraîcher aux Mureaux (Yvelines).
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En février 2020, ma conseillère de Groupama m’a contacté pour participer à l’opération Musette. Celle-ci consiste à fournir le temps d’une course, l’équipe cycliste Groupama-FDJ en fruits et légumes. Elle recherchait un agriculteur sociétaire qui produit une gamme diversifiée et c’est mon cas. J’ai tout de suite répondu oui, car je trouvais cela gratifiant. C’était l’occasion de toucher un monde que je ne connaissais qu’à travers mon téléviseur.
Juste avant le confinement, j’ai ainsi livré un panier composé de pommes, poires, pommes de terre, carottes, oignons, endives, champignons, mâche, chou-fleur, etc. aux coureurs la veille de leur départ. Mes deux fils aînés m’ont accompagné, ils étaient heureux comme moi de rencontrer le cycliste professionnel Thibaut Pinot. Celui-ci s’est montré très intéressé par le milieu agricole. Mes enfants sont repartis avec des gourdes à l’effigie de l’équipe qu’ils ont étrennées dès le lendemain dans leur club de vélo !
Depuis, je participe tous les ans à cette opération. Le 2 mars dernier, j’ai rencontré David Gaudu (notre aquarelle) lors de la livraison. Cette fois-ci, mon fils de 7 ans est également venu. J’étais fier de les emmener tous les trois. Le lendemain, nous sommes allés voir les cyclistes au départ de la course Paris-Nice près de chez nous, puis nous les avons suivis à la télé. Je connais bien l’itinéraire, constitué de sacrées côtes. J’ai été impressionné par la facilité avec laquelle ils les grimpaient.
En agriculture comme en cyclisme, il faut toujours trouver la force de se relever et de rebondir.
Ces cinq rencontres avec les coureurs depuis 2020 ont été de véritables moments de fête et offrent une petite vitrine pour mes produits. L’an dernier, j’ai même vu lors d’un reportage de France 3 comment le chef de cuisine de l’équipe avait transformé mes fruits et légumes. Même si je ne pratique pas le cyclisme, j’aime suivre ce sport à la télévision et je vais voir le tour de France quand il passe près de chez moi.
Cette discipline a des points communs avec l’agriculture. Le cyclisme est un sport très dur, où l’on transpire, où l’on souffre et où on trouve de la satisfaction après. Il en est de même dans notre métier. Et autre similitude, ces deux activités comportent des moments de déception. Quelle désolation quand mes arbres fruitiers gèlent. Idem pour un coureur qui tombe. Dans les deux cas, il faut se relever, toujours trouver la force de rebondir et d’aller de l’avant.
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