Une femme nature

Rien ne prédestinait Caroline Gilbert-Lezcano à ouvrir un parc d’accrobranche durant l’été 2022. Si ce n’est son attachement à l’exploitation familiale et « l’envie de valoriser le domaine ». Fille d’agriculteurs, elle grandit à La Pomarède dans le Lauragais audois.

Philosophie et management

Caroline poursuit cinq ans d’études en philosophie et continue par un Master 2 « Management et administration des entreprises ». Caroline sera ensuite salariée, pendant une dizaine d’années, comme conseillère en formation professionnelle puis comme consultante en ressources humaines à Toulouse.

En 2018, à la retraite de son père, Caroline, alors âgée de 36 ans, reprend, à titre secondaire, les 35 hectares de grandes cultures bio et « réfléchit à un projet touristique, pour faire vivre l’exploitation ». Cette maman de deux enfants aspirait aussi à « profiter davantage de sa famille et à revenir aux sources ».

Chênes centenaires

« Ma fille aimait bien l’accrobranche et, un jour, j’ai fait le lien avec les arbres présents sur la ferme, dont des chênes centenaires. Au début de 2021, un professionnel a confirmé que notre bois pouvait accueillir des parcours. » La jeune femme se forme pour devenir opératrice de parc acrobatique en hauteur.

Après obtention de toutes les autorisations requises, les travaux commencent au début de 2022 : parcours, parking, cabane pour accueillir les clients et les équiper en baudriers… « Nous avons conçu le parc dans le respect de la nature, pour qu’il soit éphémère si l’activité s’arrête. La nuit et pendant les cinq mois de fermeture, les chevreuils et les lièvres reprennent leurs droits », aime raconter celle qui a embarqué toute sa tribu dans l’aventure.

« Mon mari qui est chauffeur de taxi indépendant, a également suivi la formation d’opérateur de parc et travaille avec moi pendant les vacances scolaires. Mes parents, également très présents, et mes enfants de 12 et 5 ans sont volontaires pour aider petits et grands à dépasser les premières appréhensions. Même si, pendant les vacances, je ne suis pas disponible à 100 % pour eux, nous sommes ensemble et c’est plus confortable par rapport à ma vie de salariée. J’aimais beaucoup mon emploi précédent, mais je ne regrette pas du tout d’avoir tenté ce challenge. J’apprécie vraiment de travailler en famille. »