Il marche 700 kilomètres avec sa vache pour la lutte contre le cancer
Corentin Huber et son grand-père, André Kammerer, parcourent une distance de 700 km en compagnie d’une vache vosgienne, Modestine, pour récolter des dons destinés à la Ligue contre le cancer.
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« Aujourd’hui 8 août 2023, on a atteint les 400 km depuis qu’on est partis le 18 juillet. On a aussi dépassé les 2 000 euros récoltés pour la lutte contre le cancer », se félicite Corentin Huber, un jeune Alsacien de 20 ans, parti sur les routes de France depuis juillet.
Accompagné de sa vache de race vosgienne, Modestine, et de son grand-père, André Kammerer qui le suit à vélo ou en voiture, il parcourt 700 km à pied depuis Breitenbach (Bas-Rhin) jusqu’à Gentioux-Pigerolles dans la Creuse. L’objectif : réaliser son rêve depuis toujours et récolter des fonds au profit de la Ligue contre le cancer, tout en rejoignant un rassemblement de bouviers.
« Ça aurait pu être ma grand-mère »
Le curieux convoi avance sur les routes de campagne et sur les pistes cyclables. Dans chaque village, il annonce sa venue aux habitants grâce au son de clochette de Modestine et d’un drapeau rouge et blanc dressé sur la charrette qu’elle tracte. En documentant leurs voyages sur Instagram et Tik Tok, les trois randonneurs récupèrent des dons pour lutter contre le cancer, avec une cagnotte nommée « La Corne Rose » sur le site de la Ligue.
La cause tient particulièrement à cœur à Corentin. « Ma grand-mère a eu un cancer il y a cinq ans en même temps que ma voisine. Elle est en rémission depuis décembre. Ma voisine n’a pas eu cette chance, alors que son pronostic était mieux engagé. À ce moment, je me suis dit que ça aurait pu être ma grand-mère », raconte Corentin. Alors, il décide de combiner son rêve de voyager avec un bovin et de soutenir un projet solidaire.
« Honnêtement, cela aurait été plus simple de voyager sans prendre part à la Ligue contre le cancer. Il y a beaucoup de pression avec le regard des médias et on n’a aucun recul sur ce périple. Mais en défendant une cause, on fait aussi profiter les autres et on donne le sourire autour de nous », confie le jeune homme.
Une journée typique
Comment est-ce d’être dans les bottes de Corentin, d’André et les sabots de Modestine ? « On vit vraiment au rythme de Modestine. On s’adapte à elle et à sa fatigue mais on marche en moyenne 16 à 18 km par jour », raconte l’Alsacien. « Chacun porte ses affaires. J’ai mon sac avec mon eau, mon sac de couchage, ma nourriture et elle fait pareil avec sa charrette. »
À midi, le groupe s’arrête dans un pré. Modestine et son équipe en profitent pour se reposer et se remettre de ses émotions. « Le voyage peut être fatigant pour elle, notamment sur les routes très fréquentées. Elle peut avoir peur des voitures car certains conducteurs la dépassent à 70 km/h. Les camions sont aussi très impressionnants. Toutefois, elle a de moins en moins peur », poursuit-il.
Le soir, les trois voyageurs montent le campement dans des champs ou chez l’habitant. « On crée un parc pour Modestine avec des piquets. Je dors en bivouac à côté d’elle et mon grand-père s’installe dans la voiture », explique Corentin. L’excursion reprend le lendemain et cela jusqu’en septembre.
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