Portrait De l’agriculture à l’environnement
Après de nombreux mandats agricoles, Daniel Rabiller préside aujourd’hui une association de défense de l’environnement. L’éleveur retraité a aussi coécrit un livre sur la Cavac, la coopérative dont il fut à la tête.
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La liste des responsabilités prises par Daniel Rabiller au cours de sa carrière dans diverses instances agricoles pourrait quasiment occuper cette page : coopérative Cavac, CDJA, UNCAA et UCAAB (1), Syncopac (2)… L’éleveur laitier de Saint-Mathurin (Vendée) a aussi été président du lycée Nature de La Roche-sur-Yon. Et il a mené l’opération « Sacs de blé », dont les bénéfices sont versés à l’association humanitaire Saint-Gabriel Solidarité.
« La plupart de mes responsabilités sont venues sans que je les ai cherchées », sourit celui qui fut à 25 ans le plus jeune administrateur de sa coopérative. Retraité depuis 2012, il n’a plus de mandats professionnels, mais continue à s’engager. Il préside depuis 2015 l’Association de défense de l’environnement en Vendée (Adev).
Une arrivée détonante
« J’y suis entré en 2010 comme bénévole, via des collègues agriculteurs qui adhéraient, avant de prendre la coprésidence en 2013 et 2014 », relate Daniel. Une arrivée qui n’a pas été sans heurt. Pour certains, « ce n’était pas normal qu’un agriculteur s’occupe de l’environnement, le monde agricole était accusé de le casser. Il est toujours pointé du doigt, même si cela va mieux. »
Encore aujourd’hui, l’Adev travaille peu avec des associations comme France Nature Environnement. Créée en 1968, elle compte quatre salariés et réalise notamment des études d’impacts, des plans de gestion ou des actions pédagogiques dans les écoles. « Nous montons aussi des dossiers sur des thématiques comme l’eau, ajoute Daniel. L’information sur l’agriculture est souvent faussée, il y a un vrai besoin. »
Si la présidence est chronophage, le coopérateur dans l’âme est motivé par « la conviction de travailler pour l’environnement et le monde agricole. C’est une façon d’être utile ». Cette volonté d’aider l’anime. « Je ne serais pas à l’Adev si dans mes précédentes responsabilités, comme au Syncopac, je n’avais pas côtoyé des personnes du ministère de l’Agriculture ou des associations de consommateurs », confie Daniel.
Entre-temps, ce grand-père, qui reste disponible pour ses petits-enfants, a trouvé le temps d’écrire un livre sur la Cavac, avec Roger Albert. « Je n’avais jamais pris la plume de ma vie, ça n’a pas été facile ! », révèle Daniel, avouant que le confinement a été salvateur. Engagé depuis ses 18 ans, il souligne : « C’est une forme de vie. »
Marion Coisne
(1) Qui donneront naissance à InVivo.
(2) Syndicat des producteurs d’aliments du bétail coopératif.
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