Login

Gestion de l’eau : « une révision du Sage Vilaine à marche forcée »

La chambre d’agriculture, la FDSEA et les JA ont alerté sur la révision du Sage Vilaine, le 26 juin 2025, sur un élevage à Saint-Jean-Brévelay (Morbihan).

Alors que le Sage (1) Vilaine est en consultation, la chambre d’agriculture, la FDSEA et les JA du Morbihan alertent sur l’impact des nouvelles règles envisagées sur le territoire quant à la gestion de l’eau.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le projet de révision du Sage Vilaine, le plus vaste de France (deux Régions et six départements) est soumis à l’avis des assemblées (chambres d’agriculture, chambres de commerce et d’industrie, collectivités…). Les 508 communes concernées ont reçu un document de 450 pages et doivent se prononcer avant la fin du mois d’août. À défaut, leur silence vaudra approbation.

Cette étape précède la consultation du public, avec l’objectif d’une adoption du texte avant la fin de l’année, en amont des élections municipales de 2026. « C’est une révision menée à marche forcée par rapport à une révision habituelle. Le débat démocratique est biaisé faute de réel échange », estime Franck Pellerin, de la FDSEA du Morbihan.

Pas d’étude d’impact socio-économique

« Derrière la complexité du dossier, ce sont quinze nouvelles règles contraignantes ayant force de loi, qui vont impacter l’agriculture et les communes, détaille Dominique Balac, élu de la chambre d’agriculture. En zone humide, le doublement des compensations pour chaque m² concerné accentuera la pression sur le foncier. Après les graves inondations qui ont touché le bassin-versant de la Vilaine cet hiver, l’interdiction de tout aménagement dans les zones d’expansion des crues aura des conséquences sur l’urbanisme communal. »

Et pour l’agriculture, une surenchère réglementaire : interdiction d’herbicides sur maïs sur les zones de captages prioritaires et de réserves collinaires en zone humide, contingentement de l’eau d’abreuvement, plafonnement des prélèvements d’eau en période de hautes eaux…

« Aucune étude d’impact socio-économique sérieuse n’a été menée pour mesurer les effets de ces règles sur l’emploi, l’économie locale ou la gestion des communes. Aucun financement n’est prévu pour accompagner les agriculteurs », dénoncent la chambre d’agriculture, la FDSEA et les JA. Ils ne s’opposent pas à la préservation de la ressource en eau, mais demandent « une transition dans un pas de temps réaliste. »

(1) Schéma d’aménagement et de gestion des eaux.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement