Des « changements structurels importants » pour BASF à l'horizon de 2035

BASF esquisse les grandes lignes de son avenir à l’horizon de 2035. La projection de son chiffre d’affaires montre « une croissance de l’activité de BASF sur le périmètre Europe, Moyen-Orient, Afrique, avec des changements structurels très importants », souligne Jean-Jacques Pons, directeur général de BASF France division agro, lors d’une conférence de presse tenue le 23 octobre 2025.

Activités de transformation

La croissance que l’entreprise attend au travers de son portefeuille d’innovations en produits conventionnels « ne va que compenser » le recul du chiffre d’affaires lié aux nombreux retraits des produits de protection des cultures, et au développement des produits génériques, estime Jean-Jacques Pons. Malgré tout, l’entreprise vise une progression de son chiffre d’affaires « de l’ordre de 10 à 15 % à l'horizon de 2035 ».

« La croissance de l’activité du groupe se fera au travers de la transformation que l’on est en train de mettre en place », explique Jean-Jacques Pons. BASF mise ainsi sur le développement des activités suivantes :

• Semences. Le lancement des blés hybrides par BASF est en particulier attendu d’ici à la fin de la décade.
• Outils digitaux. L’entreprise va par exemple accélérer sur ses outils Xarvio Field Manager et Xarvio Healthy Field, son programme fongicides fondé sur l’économie de la fonctionnalité.
• Bas carbone. BASF mise notamment sur son inhibiteur d’uréase Limux Perform pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des productions agricoles.
• Biosolutions. L’entreprise continue de travailler sur des produits de biocontrôle et des biostimulants. La firme a par exemple récemment reçu l’homologation de l’Intégral Pro sur tournesol, produit de biocontrôle à appliquer sur semences.

Baisse structurelle

En France, le marché de la protection des grandes cultures (phytosanitaires, biocontrôle compris) est plutôt orienté à la baisse. La tendance se confirme encore en 2025, avec –1 % environ par rapport à 2024. « On est sur une baisse de quasi 6 % depuis 2023 », note Jean-Jacques Pons.