Login

Un traitement phyto en prestation de service nécessite un agrément

Pour les ETA, « c’est la confiance dans le système qui est en jeu », juge Franck Bellessort, chef de file du groupe de travail phyto de la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT).

Une entreprise qui réalise des traitements phytosanitaires en prestation de service doit être agréée pour cette activité. La Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) dénonce une hausse des transgressions à cette réglementation.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

C’est en réaction à « des abus constatés dans tous les territoires », et des transgressions qui « continuent d’augmenter » que la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) défend le principe de l’agrément pour l’application de produits phyto en prestation de service. Elle est montée au créneau dans un communiqué diffusé le 6 mai 2025.

Sanctions applicables

L’agrément, délivré par le ministère de l’Agriculture, est obligatoire pour les entreprises qui réalisent pour des tiers des traitements phytosanitaires. Il repose notamment sur des exigences relatives à l’organisation des chantiers (conformité du matériel, préparation et application des produits…) et de la gestion des produits (achats, stockage, transport…).

Les agriculteurs qui recourent à une entreprise pour un traitement phyto sans s’être assuré qu’elle détenait cet agrément s’exposent à une contravention de troisième classe (jusqu’à 450 € d’amende). La liste des entreprises disposant d’un agrément de produits phytopharmaceutiques est disponible en ligne, dans un fichier géré par le ministère chargé de l’Agriculture.

Les professionnels qui réalisent cette activité sans agrément s’exposent, quant à eux, à un délit (jusqu’à six mois d’emprisonnement et 15 000 € d’amende).

Tous les traitements réalisés par un tiers nécessitent un agrément d’entreprise, à l’exception de trois cas où seul le Certiphyto est demandé :

« Faire des perfusions sans diplôme d’infirmier »

Pour les ETA, « c’est la confiance dans le système qui est en jeu », juge Franck Bellessort, chef de file du groupe de travail phyto à la FNEDT, cité dans le communiqué.

Il regrette que « ceux qui respectent les règles sont pénalisés deux fois. D’abord par la lourdeur administrative, la conformité aux exigences de l’agrément représente un surcoût de 15 % pour nos entreprises. Ensuite par la concurrence déloyale, c’est comme si on pouvait faire des perfusions sans diplôme d’infirmier ».

La FNEDT indique avoir alerté le ministère de l’Agriculture. Les préfectures, DDT (direction départementale des territoires) et SRAL (service régional de l’alimentation) seront également interpellés.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement