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CEPP : les trieurs à façon demandent un dispositif spécifique

« Les trieurs ne sont pas des distributeurs mais des applicateurs de traitement de semences », estime le syndicat des trieurs à façon (Staff).

Le dispositif des CEPP est sur le point de se durcir, ce qui alarme le syndicat des trieurs à façon (Staff). Ce dernier dénonce son inadaptation aux spécificités de leur activité de traitement de semences.

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Le ministère de l’Agriculture prépare un décret ayant pour objectif de prolonger le dispositif des certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP) pour 2024-2025. Le Staff, Syndicat des trieurs à façon français, demande à être « entendu de toute urgence » sur le sujet. Il souhaite participer à l’élaboration d’un dispositif spécifique aux traitements de semences, ou en sortir simplement. C’est ce qu’il explique dans un communiqué diffusé le 29 septembre 2023. L’enjeu est grand, car la proposition de texte crée une sanction pour les obligés réalisant moins de 10 % de leurs obligations. Cela concerne les distributeurs, mais aussi les prestataires de services exerçant une activité de traitement de semences.

« Applicateurs de traitement de semences » et non distributeurs

Le Staff dénonce un dispositif « inadapté » à leur profession, pour plusieurs raisons :

35 % des obligations

Les trieurs à façon dénoncent par ailleurs une « disproportion » de la quantité de CEPP qui leur est demandée. « La part des obligations notifiée en 2022 aux traitements de semences représenterait 35 % des obligations, alors qu’ils ne pèsent que 0,5 % du tonnage des produits phytosanitaires utilisés en France », estiment-ils. « Le seul retour que nous a fait l’Administration est encore loin de suffire à lever toutes nos inquiétudes, à court terme comme à long terme », regrette Julien Grasset, le vice-président du Staff, cité dans le communiqué.

La période de consultation du public sur ce décret avait pris fin le 19 septembre 2023. Mais pour le Staff, la consultation a eu lieu « au pire moment pour les trieurs, occupés entre moissons et semis à préparer les semences de plus de la moitié des surfaces de céréales à paille de la moisson française de 2024 ».

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