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ZNT riverains La surface agricole à proximité des habitations a été chiffrée

Selon une étude parue dans la revue Building and Environment, 0,2 % de la surface agricole utile (SAU) est située à moins de 10 mètres de bâtiments résidentiels. Cela représente 57 644 ha à l'échelle de la France, dont la majorité sont des prairies.

57 644 hectares de terres agricoles sont situés à moins de 10 mètres d'habitations. Ils représentent 0,2 % de la surface agricole utile (SAU) française. Élargir les zones de non-traitement avec des produits phytosanitaires (ZNT) comme le demande Générations futures toucherait de 16 % (100 mètres) à 29 % (150 mètres) de la SAU, selon les chercheurs.

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Dans une étude publiée dans la revue "Building and Environnement" en décembre 2022", des chercheurs d'AgroParisTech et de l'Inrae ont évalué la surface agricole concernée par les ZNT riverains. Ces zones non traitées, instaurées en 2019, s'étendent sur 3 à 20 mètres autour des habitations, selon les produits phytosanitaires et les cultures. Les résultats montrent que :

De 37% à 53% des vergers touchés par des ZNR de 150 mètres

Générations futures demande la mise en place de ZNT de 100 mètres au minimum. Les chercheurs se sont penchés sur la question : si des ZNT de 150 mètres étaient mises en place, de 37 % à 53 % des vergers métropolitains et de 32 % à 45 % des vignes seraient concernés, calcule AgroParisTech dans un communiqué diffusé le 2 décembre 2022. "Cela est d’autant plus notable que les vignes et vergers font partie des cultures les plus traitées", estime l'institut. Ce chiffre est de 20 % pour les céréales.

L'élargissement des ZNT "pourrait donc avoir un fort impactsur la production agricole à l’échelle nationale, la réduction des pesticides étant souvent associée à des pertes de production en quantité et qualité, poursuit-il. Pour autant, la présence importante de cultures traitées à proximité de bâtiments résidentiels nécessite une attention quant à son effet potentiel sur l’exposition du voisinage aux pesticides."

Pour réaliser leur étude, l'équipe de recherche a utilisé deux bases de données de l'IGN (Institut national de l'information géographique et forestière).

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