Phytos/Riverains « Stop à l’acharnement réglementaire »
Les producteurs de grandes cultures demandent au gouvernement de leur faire confiance pour gérer les traitements phytosanitaires proches des zones habitées via les chartes riverains, plus ancrées dans les territoires.
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« Trop, c’est trop ! » Dans un communiqué commun, l’AGPB (blé), l’AGPM (maïs), la CGB (betteraves) et la Fop (oléoprotéagineux) ont réagi le 19 juillet aux deux projets de textes gouvernementaux visant à mettre en place des zones non traitées (ZNT) « riverains » de 5 à 10 mètres. Ils demandent au gouvernement « d’arrêter cette surenchère réglementaire permanente » et de privilégier l’élaboration de chartes départementales.
« Cette proposition rajoute de nouvelles contraintes sans tenir compte des efforts déjà réalisés ni des conséquences économiques », s’insurgent les représentants des producteurs de grandes cultures. Selon eux, elle conduirait à retirer de la production « des milliers d’hectares de grandes cultures ».
« De plus en plus déconnectés »
Ils assurent s’être déjà mobilisés dans le cadre des chartes riverains, élaborées en concertation avec l’ensemble des parties prenantes. « Elles tiennent compte des techniques et matériels utilisés, des horaires de traitement, de la spécificité des lieux et de l’ensemble des paramètres pédoclimatiques permettant de définir les actions à mettre en place dans chaque département. »
Les producteurs s’insurgent : « Pourquoi ne pas faire confiance aux agriculteurs et aux acteurs des territoires ? Faut-il en permanence des mesures réglementaires nationales, au risque d’être de plus en plus déconnecté de la réalité concrète du terrain ? Le rythme des annonces et des contraintes n’est plus compatible avec la capacité d’adaptation des exploitations agricoles. »
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