Betteraves Le Modef s’oppose au retour des néonicotinoïdes

Face à la crise de la jaunisse virale, le ministère de l’Agriculture a annoncé un plan de soutien gouvernemental le 6 août 2020 qui propose notamment une dérogation concernant l’utilisation des néonicotinoïdes en enrobage des semences de betteraves. Une « porte ouverte aux dérives », juge le Modef, prenant l’exemple des maïsiculteurs.

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Le syndicat a réagi au projet de plan gouvernemental dans un communiqué le 10 août 2020 : « le Modef revendique un prix minimum garanti par l’État pour les producteurs de betteraves et l’activation du Fonds national de gestion des risques agricoles (FNGRA) par le biais du régime des calamités agricoles afin d’indemniser les producteurs qui sont confrontés à des pertes de récoltes en raison de la jaunisse ».

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Des alternatives agronomiques

Le Modef soutient les alternatives à l’utilisation des néonicotinoïdes pour lutter contre la jaunisse des betteraves. « Il existe plusieurs options, notamment le travail du sol permettant de détruire les larves de tipules et de taupins, mais il est recommandé de réaliser deux faux semis avant l’implantation. Puis les rotations de culture, mais il faut éviter d’implanter du maïs derrière la culture de betteraves. Enfin des agents de lutte biologique peuvent être introduits sur les zones infectées comme les larves de coccinelle », affirme-t-il.

Le syndicat rappelle les risques liés à l’insecticide pour les abeilles, dont la dangerosité « a été confirmée par l’agence européenne en charge de la sécurité sanitaire des aliments, argumente-t-il. Le Syndicat des exploitants familiaux demande comme l’Unaf de ne pas réautoriser même de manière dérogatoire l’utilisation des néonicotinoïdes. »