Maladies professionnelles Seulement 1 cas sur 1 000 lié aux phytos

« Depuis 2003, sur 44 000 cas de maladies professionnelles, le nombre de cas liés aux produits phytosanitaires est de 47, soit 1 cas pour 1 000 » et en 2013, la maladie de Parkinson provoquée par des pesticides représentait « 1,7 % du total des maladies professionnelles », indique le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France dans la réédition de 2017 de son baromètre relatif à la santé des agriculteurs. Ce document est établi à partir de l’analyse et de la synthèse des documents de la Dress (1), des enquêtes « Agriculture et Cancer », de la MSA ou de l’Insee.

Les phytos, loin derrière les accidents de travail

« Étant nous-mêmes paysans utilisateurs de ces produits et donc les premiers concernés, nous nous sommes penchés sur les liens entre pesticides et maladies professionnelles », explique le Collectif. Pour lui, ces résultats sont « rassurants » et, « contrairement à ce que déclarent certaines ONG, […] il n’y a aucune “omerta” sur les pesticides ». Juste une « surenchère médiatique ».

Les accidents du travail chez les agriculteurs sont « pour l’essentiel liés aux activités avec les animaux (20,5 %) et le matériel agricole (18,8 %), très loin devant les produits chimiques et de traitement, l’électricité et les éléments atmosphériques », rapporte le Collectif.

De plus, selon les chiffres de l’Insee de 2016, l’espérance de vie des agriculteurs s’améliore. L’étude montre que « la durée de vie d’un agriculteur âgé de 35 ans entre 2009 et 2013 est de 81,2 %. Une progression de pratiquement deux ans par rapport à la période précédente (2000-2008) », note le Collectif.

Métier passion et physiquement éprouvant

Et dans quel état de santé ? Les études consultées par le Collectif rapportent que 92 % des agriculteurs se considèrent « au moins en bonne santé ». C’est le résultat le plus faible par rapport aux autres catégories professionnelles, et il s’explique par une fréquence plus élevée de maladies cardio-vasculaires et d’affections de longues durées chez les retraités agricoles.

« Ce paradoxe – vivre plus longtemps mais avec des limitations fonctionnelles – est une réalité qui interroge l’ensemble de la profession sur la nécessité de travailler sur la réduction des risques, des maladies cardio-vasculaires et de l’impact des troubles musculosquelettiques », juge le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes. Ces derniers affectent les muscles, tendons, nerfs, articulations, et représentent 90 % des cas de maladies professionnelles, d’après une structure qui se consacre à leur suivi (2).

Consulter aussi : le baromètre concernant la santé publié en 2015.

(1) Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques.

(2) Observatoire des troubles musculosquelettiques des actifs agricoles.

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