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Qualité des eaux Veiller à une utilisation raisonnée des antilimaces

Afin de préserver la qualité des eaux superficielles, la maîtrise de l’épandage des molluscicides est essentielle en bordure de champ.

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Avec la sécheresse des dernières semaines, la lutte contre les limaces peut sembler éloignée des préoccupations. Toutefois, les séquences climatiques heurtées de la dernière campagne (pluviométrie exceptionnelle pendant plusieurs mois) montrent qu’il est intéressant d’y revenir. Et ce d’autant plus que les molluscicides restent des produits phytosani­taires qui réclament, comme les autres, des précautions d’emploi.

Respecter les ZNT

Seules deux molécules sont actuellement sur le marché. Le métaldéhyde est une substance active utilisée en agriculture conventionnelle et la plus employée en quantité. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’un changement réglementaire il y a peu (voir l’encadré ci-dessous). Quant au phosphate ferrique, il s’agit d’une solution de biocontrôle (également autorisée en bio). Il est donc essentiel de respecter les bonnes pratiques pour conserver ces deux modes d’actions. Or, si les eaux souterraines sont rarement impactées, la présence de métaldéhyde dans les eaux de surface est parfois détectée. D’ailleurs, comme on peut l’apprendre en consultant le site internet Zéro dans l’eau (voir l’encadré ci-dessus), lorsqu’un granulé est projeté sur un point d’eau, la totalité du métaldéhyde qu’il contient se retrouve dans l’eau, dégradant fortement sa qualité, avec un impact beaucoup plus important que celui lié à une dérive de pulvérisation avec un autre produit phytosanitaire.

« Un épandage de bord de champ mal maîtrisé projette des granulés anti-limaces directement dans les fossés et les cours d’eau, rappelle la société De Sangosse, qui commercialise différents molluscicides. Il est ainsi obligatoire de respecter une zone non traitée (ZNT) de 5 mètres en bordure de tout point d’eau sous peine de sanction administrative. » Le phosphate ferrique n’échappe évidemment pas à cette règle.

Pour ne pas épandre en dehors du champ ou sur des ZNT, il est donc primordial de bien positionner son matériel dans la parcelle. « Les épandeurs électriques monodisques manquent de précision et peuvent avoir en moyenne une portée supérieure de 3 mètres à celle programmée », ajoute la firme. Une dissymétrie gauche/droite de la zone d’épandage est aussi possible avec ce type de matériel. Il faudra donc se déplacer à l’intérieur de la parcelle en se plaçant au minimum à 15 mètres de la ZNT lorsqu’on travaille en largeur de 24 mètres.

Céline Fricotté

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