Résistance aux fongicides Nouvelles progressions
La recommandation de limiter l’utilisation des SDHI à une seule application par saison est maintenue sur orge, comme sur blé.
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La nouvelle note commune de 2020 (1) sur les résistances aux fongicides employés sur céréales à paille vient de paraître. Elle met en avant une résistance sur orge d’Helminthosporium teres aux Qol (strobilurines) stabilisée à environ 30 %. En revanche, la proportion des souches résistantes aux SDHI demeure toujours élevée (70 %). « Au champ, leur impact sur l’efficacité des SDHI est certain et fonction de leur fréquence », poursuit la note commune. L’apport de cette famille est affecté notamment en association. Son efficience devient limitée et inférieure à celui des strobilurines utilisées dans les mêmes conditions.
Impasse au T1
Il est donc recommandé d’associer les SDHI à des fongicides ayant un autre mode d’action. Toutefois, un mélange trois voies (SDHI + IDM (2) + Qol) n’est conseillé que lorsqu’il est difficile de contrôler la maladie, notamment sur variétés sensibles. Attention à ce sujet, car Etincel, première variété d’orge cultivée, jusqu’alors peu sensible, est désormais sensible.
Sur blé, l’occurrence et la fréquence de souches résistantes de Zymoseptoria tritici aux SDHI s‘est, quant à elle, accrue pour atteindre 13 %. « L’efficacité ne devrait pas être impactée en 2020, cependant la prévention reste de rigueur », insiste la note commune.
Arvalis confirme ainsi que devant la multiplication des résistances, la protection au stade 1-2 nœuds (T1) contre la septoriose n’intervient que si nécessaire (lire l’encadré).
Céline Fricotté
(1) Co-rédigée par l’Inrae, l’Anses et Arvalis. (2) Famille dont les triazoles sont les principaux représentants.
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