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« La mise en sélection de ma troupe ovine porte ses fruits »

Denis Malègue sélectionne ses 530 brebis BMC sur la prolificité et la valeur laitière des mères et sur les qualités bouchères des béliers.

Quatre ans d’adhésion au schéma de sélection blanche du Massif central ont permis à Denis Malègue, agriculteur en Haute-Loire, d’améliorer les performances de son troupeau de 530 brebis.

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« Je ne regrette pas le virage pris depuis mon installation avec un passage à trois agnelages en deux ans en 2019 et une inscription du troupeau au schéma de sélection de la race l’année suivante », explique Denis Malègue, installé sur 100 ha avec 82 ha de prairies permanentes, 12 ha de céréales autoconsommées et 6 ha de prairies temporaires à Saint-Georges-Lagricol (Haute-Loire). Sa mère, Martine travaille à mi-temps avec lui tandis que son père, Daniel, berger dans l’âme et retraité depuis 2019, aime conduire le troupeau dans les parcelles boisées.

« La sélection permet de vendre des animaux pour la reproduction en plus des agneaux de boucherie. C’est à la fois gratifiant et économiquement valorisant », précise l’éleveur. Sur la campagne de 2023-2024, 530 brebis et agnelles inscrites ont produit 623 agneaux fermiers des Pays d’Oc sous label rouge vendus à la coopérative Copagno, (18 kg de carcasse à 9 €/kg). Elles ont aussi donné 110 agnelles reproductrices (180 €/tête) et 6 béliers placés à la station avec une plus-value génétique de 40 € avec paternité connue et 60 € si issue d’insémination artificielle (IA). 120 agnelles sont gardées pour le renouvellement tandis que des brebis prêtes à agneler sont aussi vendues à des particuliers (150 à 180 €/tête).

Prolificité et valeur laitière

Les trois périodes d’agnelage sont en juillet-août, novembre-décembre et mars-avril avec des premiers agnelages à 17 mois et un intervalle IA-agnelage de 267 jours. « Nous atteignons aujourd’hui un taux de prolificité de 160 % pour les brebis et 154 % pour les agnelles. La productivité numérique est passée de 140 % à 150 % en cinq ans, souligne Denis. Nous travaillons aussi à une amélioration de la valeur laitière pour soutenir la croissance des agneaux. Pour définir un index valeur laitière des mères, tous les agneaux sont pesés entre 21 et 46 jours par un technicien du contrôle de performances pour définir un poids-âge-type à 30 jours. »

L’index de prolificité et celui de valeur laitière conduisent à l’index de synthèse. Une sélection d’agneaux mâles entre en station de contrôle individuel. Ils seront utilisés en testage ou en monte naturelle dans la base de sélection. « Nous pratiquons l’IA sur les meilleures brebis à chaque période de lutte et avons commencé à placer des mâles en station. Pour aller plus vite dans le progrès génétique, nous faisons aussi du génotypage sur les agnelles depuis deux ans », poursuit l’éleveur.

L’amélioration de la valeur laitière des mères se traduit par une croissance plus rapide des agneaux, vendus entre 3 et 3,5 mois de moyenne. Leur consommation de concentrés a diminué (70 kg/agneau contre 85 kg en 2019). 98 % de la production est vendue en label rouge. Sur l’élevage, un nouveau tunnel de 300 places avec une aire paillée plus large et un agencement facilitant les manipulations est prévu pour 2026.

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