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Les éleveurs ovins « forcent les portes » de Bercy

La FNO a fait fait le forcing pour être reçue au Ministère.

S’estimant oubliés des mesures gouvernementales, les éleveurs ovins de la Fédération nationale ovine (FNO) manifestent devant le ministère de l’Économie et des Finances.

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La colère n’est pas retombée pour la Fédération nationale ovine (FNO). En préambule de leur conseil d’administration prévu le 13 février 2024 à la Maison nationale des éleveurs (rue de Bercy) à Paris, ils ont manifesté à l’heure du déjeuner devant le ministère de l’Économie et des Finances.

La FNO réclame des mesures pour le secteur ovin. Elle demande en particulier une clause de sauvegarde "agriculture" dans tous les accords de libre-échange signés par l'Union européenne. (©  Marie-France Malterre/GFA)

Accompagnés d’une brebis et de ses deux agneaux, ils ont expliqué leurs revendications aux passants à qui ils ont offert des produits régionaux en dégustation. Une délégation devait finalement être reçue au ministère.

Les manifestants ont offert des produits régionaux en expliquant leur problèmes aux citadins. (©  Marie-France Malterre/GFA)

Élevage vertueux

« Nous avons divisé par deux l’effectif ovin en trente ans, et par quatre le nombre d’éleveurs, alerte Michèle Boudoin, présidente de la FNO. Notre filière vertueuse, qui participe à l’entretien des territoires les plus difficiles est en voie de disparition. » Malgré des prix à la production élevés par rapport aux dernières années, « les revenus sont toujours parmi les plus bas de la profession autour de 20 000 € », insiste-t-elle.

Les éleveurs de la FNO s’estiment oubliés de la plupart des annonces gouvernementales. « Seule la mesure liée au gazole non routier (GNR) nous concerne, mais nous sommes certainement la filière qui en consomme le moins », ironise un jeune manifestant.

Selon eux, les accords de libre-échange représentent un danger important pour leur filière. « Si la Commission européenne et l’Australie ont échoué à conclure leurs négociations d’un accord commercial en 2023, celles-ci pourraient reprendre à court terme. Des lignes rouges fermes doivent être posées par la France dans ce cadre », insiste Michèle Boudoin.

La FNO réclame aussi une loi Egalim 3 qui va plus loin que les précédentes. Le syndicat voudrait donc que les prix aillent du producteur à la grande distribution avec une transparence des marges et un meilleur revenu pour les éleveurs.

Equité sanitaire

« Nous souhaitons avoir un traitement d’équité dans le domaine sanitaire », a insisté Michèle Boudoin. Les prix des analyses PCR pour confirmer le diagnostic sont au même prix pour un bovin ou un ovin, alors qu’une brebis compte pour 0,15 UGB quand une vache représente 1 UGB. La même logique est constatée pour les vaccins. « Une dose de vaccin est au même prix pour une vache ou une brebis », regrette la FNO.

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