Aricle « Mes brebis et mes vaches sont complémentaires »
Éric Cruveilher adopte une conduite économe pour ses 250 brebis et 84 limousines.
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«Au printemps, je réserve les repousses de prairies temporaires aux ovins, déclare Éric Cruveilher, à la tête de 250 brebis et 84 vaches limousines, à Glanges, en Haute-Vienne. Les prairies permanentes sont, quant à elles, valorisées par les bovins, à l’inverse de ce que l’on rencontre traditionnellement dans les exploitations. » Éric s’adapte aux besoins des animaux. Pour l’un des lots de brebis, ils sont importants (*), car ces dernières viennent de mettre bas, tandis qu’une partie des vaches n’ont que des besoins d’entretien. Le pâturage tournant est toutefois mis en place pour tous les lots, afin d’éviter le gaspillage.
Autre point commun : la complémentation des broutards est la même que celle des agneaux. « Pour des raisons d’organisation, je fabrique un seul aliment à partir de céréales produites sur l’exploitation et un concentré protéique (30 % de MAT) du commerce, explique-t-il. Je fais évoluer la composition du mélange en fonction de celle de l’herbe. » La proportion de 30 % de protéines et 70 % de céréales du mois de mai passe respectivement à 40 % et 60 % pendant l’été. « Au début de la période de pâturage, les agneaux et les veaux consomment peu de compléments, souligne l’éleveur. La présence du nourrisseur sécurise toutefois mon système. Si la sécheresse survient, je n’ai pas de phase de transition à mettre en place pour apporter des concentrés. »
1,45 agneau par brebis
La consommation moyenne des agneaux est de 30 kg, soit de 35 à 40 kg de moins que ceux finis en bergerie. « La conduite des troupeaux et de l’alimentation, très technique, optimise les charges », remarque Mariette Tornier, de la chambre d’agriculture de Haute-Vienne.
Le suivi rigoureux est payant, puisque les résultats technico-économiques des ovins s’affichent parmi les meilleurs. La productivité numérique est de 145 % et le coût de production est inférieur au produit de 1,9 €/kg de carcasse vendu. « Ces chiffres englobent des frais modestes en bâtiment, mais une charge de travail plus importante liée à la distribution manuelle des fourrages », note Mariette Tornier.
(*) 110 brebis agnèlent fin octobre. Ce lot est remis en lutte en décembre pour mettre bas en mai. Le reste agnèleà partir de décembre et jusqu’à fin février.
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