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Rebondir après une campagne décevante en pois d’hiver

Si de bons rendements ont été obtenus dans le sud de la France en 2024, la moitié nord a, quant à elle, été particulièrement pénalisée par une pluviométrie exceptionnelle du semis à la récolte.

Les cultures de pois d’hiver ont subi sur la campagne de 2023-2024 des conditions climatiques exceptionnelles, comme toutes les grandes cultures. Dans la moitié nord, touchée par le champignon Colletotrichum sp., près de 60 % des surfaces ont été retournées non récoltées.

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« La moitié nord a été particulièrement impactée par des pluies constantes du semis à la récolte. De ce fait, la pression des maladies, dominée par le champignon Colletotrichum sp., a été extrêmement forte sur le pois d’hiver induisant en sortie de campagne, le retournement et la non-récolte de près de 60 % des surfaces de pois d’hiver hormis dans le Sud », soulignent Terres Univia, l’interprofession des huiles et des protéines végétales, et Terres Inovia, l’institut technique, dans un communiqué commun daté du 3 septembre 2024.

Durant cette campagne, Terres Inovia a néanmoins identifié quatre clés techniques qui feront l’objet d’un prochain article. Ces leviers ont en effet prouvé leur efficacité en 2024 afin de maîtriser le risque de gel et de maladies précoces de cette culture, qui reste essentielle dans les rotations.

Recherche et structuration de la filière

« Des perspectives positives pour cette culture sont aussi attendues dans les prochaines années, soulignent Terres Univia et Terres Inovia. Des engagements financiers interprofessionnels conséquents soutiennent sur la durée des programmes de recherche et de structuration de filière pour le pois d’hiver. Le pois, types hiver et printemps confondus, connaît en effet une forte demande. » Parmi les actions de structuration, les acteurs de la filière citent « le pilotage d’un observatoire interprofessionnel annuel des prix payés aux producteurs et la création de normes de qualité, tant pour s’adapter aux nouveaux débouchés protéiques que pour favoriser l’organisation et l’investissement des acteurs économiques ».

Du côté des programmes de recherche, l’amélioration variétale du pois d’hiver « va bénéficier d’une mobilisation sans précédent pour gagner en performance face aux impacts du changement climatique et des bioagresseurs dont les maladies », se félicitent Terres Univia et Terres Inovia.

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