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OGM « La réécriture du génome (est) à évaluer au cas par cas »

L’Académie de l’agriculture a publié le 12 mars 2020, un avis sur « la réécriture du génome, éthique et confiance » en agriculture. Elle estime que les cas devraient être étudiés un par un, et que le sujet devrait faire l’objet d’un débat sociétal.

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Biodiversité, changement climatique, évolution de la population mondiale, agroécologie, bien-être animal… L’Académie d’agriculture est « convaincue » que les applications des techniques de réécriture du génome « font partie des solutions pour contribuer à relever les défis mondiaux urgents actuels ». Elle l’affirme dans un avis adopté le 8 janvier et rendu public ce 12 mars 2020.

Au cas par cas

« Après analyse d’exemples concrets très divers, il ressort que chaque cas est singulier, et que cette diversité doit être prise en considération », affirme l’Académie de l’agriculture dans son avis sur la réécriture du génome en agriculture. Elle cite d’éventuelles applications qui pourraient, par exemple, :

L’Académie d’agriculture précise que chacun de ces exemples « se veut pédagogique, ce qui ne signifie pas qu’il soit souhaitable, et encore moins possible ».

Expérimentation progressive et réversible

Les académiciens se positionnent en faveur d’une révision de la réglementation européenne et française tous les 7 ans « pour éviter le décalage entre science et droit ». L’Académie d’agriculture « demande avec insistance aux pouvoirs publics de sortir d’une position attentiste ».

 

Elle recommande la mise en place d’une législation qui donne droit à « une expérimentation progressive et accompagnée », avec des dossiers de demande allégés. Dans le cas d’une autorisation temporaire, elle souligne l’importance que chaque cas puisse être arrêté « juridiquement, écologiquement, techniquement et économiquement, sans irréversibilité ».

 

> À lire aussi : « Le cadre réglementaire des NBT est à réactualiser » (12/06/2019)

Un débat de société

« Faut-il penser le génome comme le support d’un programme que l’on peut manipuler, ou comme la mémoire d’une longue évolution qui permet à la cellule d’explorer des solutions si on lui en laisse le temps ? » La question est soulevée par les académiciens, qui estiment nécessaire un débat impliquant l’ensemble de la société. Ils incitent la communauté scientifique à « faire preuve de pédagogie sur les enjeux […] tout en montrant l’importance de définir des principes », et à « faire connaître largement ses travaux ».

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