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Aricle Bataille rangée pour les big data agricoles

Les données collectées par les agriculteurs attisent toutes les convoitises.

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Le numérique est devenu omniprésent dans l’agriculture. Et pour chaque opération qui fait appel à des capteurs et à un terminal, l’agriculteur génère des données en quantité importante, appelées « big data ». Elles peuvent comporter des informations sans grande importance, comme la profondeur de travail au déchaumage ou comme des données très stratégiques telles que le comptage de cellules dans le lait d’un animal ou le rendement en blé en un point donné d’une parcelle. François Brun, en charge du dossier big data à l’Acta, rappelle que « la donnée en elle-même n’a pas de valeur, c’est l’agrégation d’un ensemble de données et leur traitement qui offre une plus-value ».

Les big data doivent profiter à l’agriculteur

L’exploitation de ces données et la possibilité d’en tirer profit attisent les appétits les entreprises privées, aussi bien les fabricants de tracteurs ou de robots de traite que les coopératives, qui, séparément ou ensemble, collectent ces données puis les agglomèrent.

Et le risque, c’est que les agriculteurs, qui produisent ces données, ne puissent pas tirer bénéfice de cette mine d’informations. Pour aider les agriculteurs dans cette bataille du pot de terre contre le pot de fer, l’Acta vient d’éditer un livre blanc intitulé « L’Accès aux données pour la recherche et l’innovation en agriculture ». L’objectif de cet ouvrage est d’apporter la contribution des ITA (Instituts techniques agricoles) à un débat sur la propriété et l’exploitation des données qui s’intensifie avec le développement des engins connectés. Les recommandations de l’Acta pour favoriser l’accès et la valorisation des données sont déclinées selon trois piliers : rassurer, innover et fluidifier.

En se lançant dans la bataille des données agricoles, les ITA veulent faire prendre conscience aux agriculteurs de l’intérêt de partager ces mégadonnées avec le plus grand monde, afin de favoriser la recherche et l’innovation. Selon Philippe Lecouvrey, directeur général de l’Acta, « les agriculteurs ont besoin d’être rassurés, de savoir que leurs données ne seront pas exploitées en leur défaveur. Il est vrai que, dans un secteur très informatisé comme le porc, l’exploitation des données peut permettre à l’acheteur de connaître le prix de revient exact du vendeur. » La bataille ne fait que commencer.

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