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Tolérance à la chaleur Deux espèces bovines génétiquement modifiées aux États-Unis

La Food and Drug Administration (FDA), l’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments, vient d’approuver la demande de commercialisation de viande bovine, issue de deux espèces de bovins de boucherie génétiquement modifiées. L’altération volontaire de leur ADN confère à ces animaux un « poil extrêmement court et lisse » pour accroître leur tolérance à la chaleur.

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C’est une première en espèce bovine. La FDA, l’agence de sûreté alimentaire des États-Unis, a autorisé, d’après un communiqué publié le 7 mars 2022, la mise sur le marché de « produits, y compris des aliments », provenant de deux espèces bovines génétiquement modifiées.

 

La biotechnologie animale utilisée sur ces bovins de boucherie, baptisée « PRLR-SLICK », est connue sous le nom de Crispr. La modification génomique intentionnelle, qui confère aux bovins un pelage à poils courts, « ne pose aucun problème de sécurité », assure la FDA, qui l’associe à une « décision de faible risque ».

L’équivalent de mutations naturelles

D’après la FDA, ces bovins dotés de ce poil extrêmement court et lisse sont « potentiellement capables de mieux résister à la chaleur ». Les conclusions de l’agence indiquent que l’altération génétique intentionnelle (AGI) réalisée sur ces deux bovins « PRLR-SLICK » est « équivalente aux mutations naturelles qui sont apparues dans plusieurs races de bovins en tant qu’adaptation à l’élevage dans des environnements tropicaux ou subtropicaux ».

 

Dans les prochaines étapes, « le développeur prévoit d’utiliser bientôt les produits génétiques de ces deux animaux avec des clients sélectionnés sur le marché mondial ». D’ici à deux ans, les produits carnés issus de ces bovins au génome modifié « pourront être achetés par les consommateurs », informe la FDA.

 

De leur côté, les éleveurs qui choisiront de produire des bovins « PRLR-SLICK » en utilisant des techniques d’élevage conventionnelles ne seront pas tenus de s’enregistrer auprès de l’agence.

 

À ce jour, la FDA a déterminé que le risque était faible pour la commercialisation de nombreuses autres espèces animales modifiées génétiquement à des fins non alimentaires. D’après son communiqué, l’agence a également approuvé cinq demandes pour des chèvres, poulets, saumons, lapins et, plus récemment, pour une lignée de porcs.

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